Les wilayas de l'extrême sud du pays, du fait de leur situation géographique, demeurent la plaque tournante de ce flux migratoire. L'afflux migratoire vers l'Algérie ces derniers temps ne cesse de prendre des proportions alarmantes. Déjà durant le premier semestre de l'année en cours, les éléments de la Gendarmerie nationale ont arrêté quelque 2 581 ressortissants de différentes nationalités, dont 2426 d'entre eux sont issus de différentes nationalités africaines. Pour uniquement le mois de juin dernier, la gendarmerie nationale a arrêté 461 ressortissants étrangers, entre autres 428 ressortissants africains dont 22 femmes. Présentés devant la justice, 57 d'entre eux ont été placés sous mandat de dépôt, 33 remis en liberté et le reste, soit 371 personnes, ont été refoulées. Parmi ce nombre, 165 sont de nationalité malienne. Ces derniers occupent ainsi la tête du classement. Vient en deuxième lieu le Niger avec 104 ressortissants. Les autres immigrés clandestins sont issus du Maroc, de la Mauritanie et de... la Syrie qui occupe la troisième place avec un nombre de 33 personnes arrêtées. Les wilayas de l'extrême sud du pays- Illizi et Tamanrasset- demeurent, du fait de leur situation géographique et de leur voisinage avec d'autres pays sahélo-sahariens, comme le Niger et le Mali, la plaque tournante de l'immigration clandestine. Ainsi, les wilayas les plus touchées par ce phénomène sont Illizi, Tamanrasset et Ghardaia avec respectivement 738, 708 et 260 arrestations. Pour le mois de juin dernier et dans les même wilaya citées, la GN a procédé à l'arrestation de 124 à Illizi et 109 à Tamanrasset. Viennent par la suite les wilayas de Ghardaia et de Ouargla, respectivement avec un nombre de 94 et 54 étrangers arrêtés. Selon un communiqué de la Gendarmerie nationale, la tranche d'âge est comprise entre 19 et 28 ans représente 61,48% de personnes arrêtées, soit 1585. Avec ce nombre qui augmente de plus en plus, l'Algérie devient une véritable zone de transit, voire une plaque tournante, de toutes ces masses humaines qui aspirent à atteindre l'autre rive de la Méditerranée, notamment l'Italie et la France. D'autant que l'Algérie se retrouve seule à lutter contre ce phénomène qui constitue une sérieuse menace pour le pays. Car il se trouve que les pays comme le Niger et le Mali n'acceptent que leurs propres ressortissants. Partant de ce fait, seul le renforcement de la coopération soit entre les pays africains concernés ou entre ces derniers et les pays de l'Europe, notamment ceux de la rive Sud, pourra endiguer ce phénomène qui prend de l'ampleur.