Le secrétaire général du FLN Considérant d'abord que c'est un non-événement, M.Saâdani a fait la distinction entre la décision d'écarter Belkhadem de la présidence de la République et celle de son exclusion du parti. La question du limogeage de Abdelaziz Belkhadem de son poste de ministre d'Etat, conseiller spécial à la présidence de la République, par le président Bouteflika, s'est imposée, hier, au secrétaire général du FLN, Amar Saâdani. Non inscrite à l'ordre du jour de la réunion du bureau politique tenue au siège du parti à Ben Aknoun, la question a été soulevée par les journalistes qui ont assisté, pour la première fois, à l'ouverture des travaux de cette instance. «C'est un non-événement», a répondu Amar Saâdani, avant d'ajouter que les décisions du président Bouteflika sont indiscutables. Cependant, le secrétaire général du FLN a tenu à faire la distinction entre la décision d'écarter Belkhadem de la présidence de la République et celle de son exclusion des instances du parti. «Son limogeage de la Présidence est une chose et son exclusion du FLN en est une autre», a-t-il affirmé. C'est-à-dire que le sort de l'ex-secrétaire général du parti, destitué le 31 janvier 2013, lors d'une session houleuse du comité central, n'est pas encore scellé. M.Saâdani précise que l'exclusion de Belkhadem, toujours membre du comité central, des rangs du parti obéit aux textes qui régissent son fonctionnement. Le 26 août dernier, une dépêche surprise de l'APS avait annoncé que le président Bouteflika «a pris un décret en vertu duquel il a mis fin aux fonctions de M.Abdelaziz Belkhadem en qualité de ministre d'Etat, conseiller spécial à la présidence de la République, ainsi qu'à toutes ses activités en relation avec l'ensemble des structures de l'Etat». La même source qui n'a pas dévoilé son identité a précisé que le contact a été pris avec le secrétaire général du FLN à l'effet de prendre les mesures nécessaires afin de mettre fin aux fonctions de M. Belkhadem au sein du parti et interdire sa participation aux activités de l'ensemble de ses structures. Passera-t-il donc devant la commission de discipline? Amar Saâdani n'a rien dit à ce propos, mais le chargé à la communication du FLN, Saïd Bouhedja, nous a déclaré auparavant que le parti peut se contenter d'un simple communiqué «pour annoncer l'exclusion de Belkhadem conformément à la décision du président du parti». En tout état de cause, les décisions de Bouteflika à l'encontre de Belkhadem semblent avoir fait «revenir le calme à la maison FLN». Et tout naturellement, Amar Saâdani qui a fait face, pendant plusieurs mois, à une forte contestation, s'en félicite.«La légitimité de la direction nationale ne souffre d'aucun équivoque», a-t-il soutenu. En effet, depuis le début de la récente «affaire Belkhadem», l'opposition s'est tue au sein du FLN. On n'entend plus les discours remettant en cause la légitimité de Amar Saâdani ou revendiquant une session extraordinaire du comité central pour élire un nouveau secrétaire général. Dans son communiqué final à l'issue de sa réunion d'hier, le bureau politique du FLN a appelé les militants du parti à unir leurs rangs pour réussir le prochain congrès qualifié de «rassembleur». Le FLN a appelé, en outre, la classe politique, les organisations de la société civile et les syndicats à la conjugaison des efforts pour la réussite de la rentrée sociale ainsi qu'à adopter le dialogue comme un moyen de dépasser les différends. Il a appelé toutes ces parties à adhérer aux consultations pour l'élaboration d'une Constitution consensuelle.