Ils interpellent les pouvoirs publics pour sauver les entreprises du secteur. A deux mois de la rentrée sociale, une nouvelle mobilisation syndicale se profile à l'horizon. Il s'agit des syndicats d'entreprise et coordinations nationales des groupes du secteur agroalimentaire. Ainsi, à l'issue d'une démonstration statistique et observatoire faite par ces derniers, lors d'une réunion tenue ce week-end à Sidi Fredj, ils ont relevé la «complexité» de la «situation économico-financière et sociale» du secteur agroalimentaire, notamment celle prévalant au sein de certaines entreprises à savoir «l'Encg et l'Enajuc». A l'unanimité, les délégués représentant des syndicats de l'agroalimentaire ont tiré la sonnette d'alarme en vue d'attirer l'attention des pouvoirs publics quant «à la conjoncture embarrassante qui menace le devenir de certaines entreprises». Les premières victimes de cette situation, a-t-on mentionné dans une note adressée hier à notre rédaction, sont «les travailleurs dans la non-perception de leurs salaires et la finalité de cette situation est la déstructuration financière des entreprises à l'instar de l'Encg, les Eriad, l'Enajuc, l'Onab, etc.». Devant le «silence complice» des pouvoirs publics, ajoutent les rédacteurs du communiqué, la situation se dégrade chaque jour davantage et le «marasme social tend à perdurer». La note, signée par le secrétaire général de la Fédération nationale des travailleurs des industries agroalimentaires, explique le mécontentement des syndicats quant au retard de la mise en oeuvre «des résolutions de la bi et tripartite de l'année 2003». Les syndicats du secteur agroalimentaire s'insurgent enfin contre «le financement des opérateurs privés tendant à l'étouffement des entreprises publiques».