L'Expression : Parlez-nous d'Ali Moulay, de son parcours, de son oeuvre. Ali Moulay : J'ai fait l'Ecole nationale des beaux-arts en 1974. Ensuite j'ai suivi les cours de l'Ensad (Ecole supérieure des arts décoratifs) de Paris pendant trois ans. J'ai aussi travaillé dans les services de la publicité et du marketing dans plusieurs sociétés avant de faire de l'enseignement. Après j'ai créé une boîte d'édition «Il était une fois» . C'est là que j'ai publié Jugurtha et des contes populaires. J'ai également collaboré avec l'Enal pour illustrer des contes pour enfants ensuite avec les éditions Chihab. D'où vous est venue cette idée de BD pour adultes? Ça remonte aux années 90. C'est en discutant avec mon associé de l'époque que l'idée est venue de lancer une collection de BD à l'eau de rose. On voulait miser sur le sentimental. Car l'Algérien qui est un Méditerranéen, est un être romantique. Mais les années 90 ne se prêtaient pas à ce genre de littérature. Cependant l'idée est restée et je la ressors maintenant. Il y a une dizaine de numéros qui sont prêts depuis les années 90. Est-ce que vous vous intéressez aux mangas? Le terme est japonais. Il signifie dessin dérisoire. Les mangas sont tirés à des millions d'exemplaires. Il y en a même qui sont publiés en français. On les trouve aussi en dessin animé. Les Japonais dépassent de loin les Américains dans le domaine. Quels sont les maîtres de la BD que vous admirez? Le premier c'est Hergé, le père de Tintin, bien sûr. Et puis il y a Bilal et Ugo Pratt, et bien évidemment le maître du dessin américain, Alex Raymond, l'auteur de Tarzan.