Cette hausse est remise à l'étude à la chefferie du gouvernement. «L'eau coûtera plus cher, soit 13 DA le mètre cube pour les ménages au lieu de 09 DA/m3 actuellement.» C'est ce qu'a affirmé hier le ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal, en marge de la journée technique sur les grands travaux hydrauliques, organisée, hier à l'hôtel El Djazaïr. Cette augmentation concernera plus précisément «les ménages ayant une consommation ne dépassant pas un volume de 25 m3/trimestre». Par ailleurs, cette hausse est remise à l'étude à la chefferie du gouvernement. Elle ne sera mise en application qu'après son adoption par le gouvernement. Une fois approuvée, la décision sera suivie d'un décret publié au Journal officiel. Devant un parterre de journalistes, Abdelmalek Sellal a eu de la peine à confirmer cette augmentation qui n'était, il y a quelque temps, qu'une simple rumeur. Le ministre a affirmé que cette hausse intervient par rapport au coût très élevé du m3 produit par l'Algérienne des eaux (ADE). Celui-ci est de l'ordre de 22 DA/m3. Quant aux industriels, ils payeront l'eau à son prix actuel, a expliqué un responsable du ministère. La situation se montre donc confuse. D'autant plus que cette année a été marquée par un apport pluviométrique des plus importants. Justement, une question se pose avec acuité à ce propos. Du moment que les 52 barrages au niveau national ont enregistré des quantités importantes, ce qui représente, en termes plus clairs, deux tiers de plus que l'année dernière, le citoyen s'interroge sur le devenir de ce volume. «Ce devait plutôt être un problème de distribution et de répartition», explique le ministre des Ressources en eau, tout en confirmant le chiffre avancé. Dans le même ordre, le ministre des Ressources en eau estime que son département a tendance à améliorer les mécanismes de gestion des ressources. Pour étayer ses propos, M.Sellal a fait savoir que son département s'apprête, au terme d'un protocole d'accord qui sera signé dans les jours à venir, à coopérer avec le bureau d'étude Suez (ex. Lyonnaise des Eaux, France) pour une gestion déléguée du réseau AEP d'Alger. Entendre par là que le problème se pose au niveau des agences de distribution. Celles-ci, explique l'interlocuteur, «ne pourront pas fonctionner couramment si les installations et les réseaux AEP continuent de subir des dégradations». Les cadres de l'Algérienne des eaux (ADE) n'en pensent pas moins au sujet des pénuries signalées un peu partout. Explication : «L'absence de l'eau dans certaines localités est expliquée par la dégradation des réseaux AEP», a-t-on indiqué auprès de l'ADE. Cependant, ajoute-t-on, les réseaux doivent, nécessairement être «contrôlés et ce, afin de parer à toute mauvaise surprise», puisque cela peut être à l'origine du retour signalé des MTH (maladies à transmission hydrique). Effleurant la question portant projet et perspectives, Abdelmalek Sellal a pu finalement trouver en ce volet les arguments qu'il cherchait afin de plaider son «tout va bien».