Le Premier ministre français, Manuel Valls Paris n'aura «aucune discussion, aucune négociation» avec les ravisseurs de Hervé Gourdel, a affirmé le Premier ministre, Manuel Valls. La France a catégoriquement rejeté l'ultimatum des ravisseurs de Hervé Gourdel, en assurant vouloir continuer de frapper en Irak les djihadistes du groupe Etat Islamique (EI). Paris n'aura «aucune discussion, aucune négociation» avec les ravisseurs de Hervé Gourdel, a affirmé, hier, le Premier ministre Manuel Valls, affirmant que les frappes menées en Irak par des avions français contre l'EI vont évidemment se poursuivre. Les ravisseurs, membres du groupe djihadiste algérien Jund al-Khilafa qui a fait allégeance à l'EI, ont menacé, avant-hier, de tuer leur otage si la France ne renonce pas sous 24 heures à ses frappes aériennes en Irak. Le Premier ministre français a ajouté, dans une interview accordée à la radio française Europe 1, que Paris ne cédera «jamais (...) au chantage». «C'est toute la perfidie du terrorisme que d'avoir recours au chantage, à la mort, de menacer. Si on cède, si on recule d'un pouce, on lui donne cette victoire», a-t-il commenté. Pour sa part, le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, a martelé que la France «ne cédait pas aux menaces d'un groupe terroriste». «Nous essayons de faire le maximum pour libérer les otages. Mais un groupe terroriste ne peut pas infléchir la position de la France (...) Pas question de céder aussi peu que ce soit aux menaces d'un groupe terroriste», a déclaré M. Fabius, le visage grave, lors d'une conférence de presse à New York en marge de l'Assemblée générale de l'ONU, en confirmant l'authenticité de la vidéo montrant l'otage en train de demander au président français de le sortir de cette situation. Pour lui, les menaces proférées par ce groupe sont extrêmement graves et témoignent de la cruauté extrême de Daesh et tous ceux qui s'en réclament. «La position de la France est guidée par la défense de nos propres intérêts. C'est aussi notre défense et notre sécurité qui sont en jeu», a-t-il encore souligné. De son côté, le ministère algérien de l'Intérieur et des Collectivités locales a indiqué, hier, dans un communiqué, que les recherches de l'otage sont «toujours en cours». «Des individus ont intercepté hier, le 21 septembre 2014 à 21h, à hauteur du village d'Ait Ouabane commune d'Akbil, (wilaya de Tizi Ouzou), un véhicule ayant à son bord un groupe d'Algériens accompagnés du ressortissant français Gourdel Hervé Pierre», précise la même source. Le ressortissant français, âgé de 55 ans et guide alpiniste, «est invité et hébergé depuis son arrivée à l'aéroport international d'Alger, le 20 septembre 2014, dans un chalet proche du complexe de Tikjda (wilaya de Bouira)», ajoute le communiqué du ministère. «Les assaillants, après avoir libéré ses compagnons algériens et abandonné le véhicule sur les lieux, ont gardé le ressortissant français et pris la fuite vers une direction inconnue», poursuit la même source, qui affirme que les recherches aussitôt engagées par les services de sécurité «sont toujours en cours à l'heure actuelle».