A la recherche d'un consensus Mouloud Hamrouche, Sid Ahmed Ghozali et Ahmed Attaf y sont représentés. L'opposition veut donner un deuxième souffle à ses actions de concrétisation du projet de transition démocratique. Unifiée autour de la plateforme de la Cnltd, l'opposition qui partage le même diagnostic sur la crise politique qui secoue le pays, tentera de se tracer une feuille de route consensuelle. Et du coup transcender sa divergence sur la démarche à suivre pour aboutir à une solution consensuelle pour la sortie de crise. Dans cette optique, une réunion de concertation est prévue ce week-end à Alger. Ainsi, l'instance de consultation et de suivi, composée de représentants de partis issus de la Cnltd, le Pôle du changement démocratique, ainsi que des ex-chefs de gouvernement à l'image de Mouloud Hamrouche, Sid Ahmed Ghozali et Ahmed Attaf, ancien ministre des Affaires étrangères, tiendra sa toute première rencontre demain au siège de la permanence de l'ex-candidat à l'élection présidentielle d'avril dernier, Ali Benflis, également coordinateur du Pôle des forces de changement(PFC). Evaluer la situation politique nationale, débattre et mettre en place un programme d'actions sur le terrain, figurent à l'ordre du jour de ladite rencontre. A l'exception du FFS que d'aucuns donnaient comme entrant dans le staff du prochain gouvernement, qui a refusé d'être membre permanent au sein de cette instance d'une trentaine de mem-bres, «la majorité des participants à la première conférence de l'opposition y est représentée», selon le chargé de la communication du Jil Jadid, Sofiane Sakhri. Cette instance est composée des partis et personnalités politiques, y compris, Kamel Guemazi et Ali Djedi, dirigeants de l'ex-FIS dissous, militants des droits de l'homme et syndicats autonomes. A titre de rappel, la première conférence historique de la transition démocratique a regroupé toute l'opposition, le 10 juin dernier à l'hôtel Mazafran de Zéralda (Alger). Alors que le pouvoir en place tente de sauver son projet de révision de la Constitution, en poursuivant ses appels du pied à l'opposition aux fins de prendre part aux deuxième round des consultations, l'opposition tente de faire bloc, en tournant le dos aux initiatives du régime. Par ailleurs, il convient de noter que le pouvoir ignore toujours les sollicitations de l'opposition. La réponse officielle n'est toujours pas parvenue au MSP, qui a adressé la plateforme à la présidence de la République depuis le mois de juillet dernier, a fait savoir hier, le chargé de la communication de ce parti, M.Tebbal. Le pôle a souligné dans son communiqué sanctionnant sa dernière réunion que l'unité de l'opposition nationale constitue un objectif stratégique majeur. Il est relevé aussi que l'unité de l'opposition, demeure l'étape obligatoire à même de constituer un front uni et donner de la force à ses propositions et ces actions et notamment réaliser l'adhésion et la mobilisation de la population. Le Pôle des forces du changement a préconisé que c'est en rangs soudés autour d'une même vision de sortie de la crise politique actuelle que l'opposition «assumera véritablement sa responsabilité envers le peuple algérien et de le convaincre que le parcours historique du régime actuel tire à sa fin, qu'un projet de renouveau existe et qu'une alternative politique salvatrice est possible».