Le Rassemblement de société des libertés (RSL), le nouveau parti de Benflis... Le RSL est attendu au ministère de l'Intérieur le 10 novembre prochain pour déposer le dossier d'agrément. Le candidat à l'élection présidentielle d'avril dernier, Ali Benflis, rendra public demain son livre blanc sur la fraude. Le candidat à la présidentielle qui a rejeté les résultats proclamés par le Conseil constitutionnel, accusé d'avoir cautionné la fraude, «retrace dans son livre la fraude en amont et en aval de l'opération électorale». L'ex-candidat, qui s'estime vainqueur de la présidentielle, revendique trois millions de voix sur les six millions exprimées. Ce dernier avait juré qu'il ne se tairait pas sur le bourrage des urnes de cette élection. Toutefois, après une attente de plus de trois mois, Ali Benflis a enfin obtenu un rendez-vous de dépôt de demande d'agrément pour son parti, le Rassemblement de société des libertés (RSL). Contacté hier, M.Nasri chargé de cette opération a confirmé que «le RSL est attendu au ministère de l'Intérieur le 10 novembre prochain vers 10 h du matin pour déposer le dossier d'agrément». A compter de cette date, le département de Belaïz, plus précisément la sous-direction des associations à caractère politique, disposera de 60 jours, soit jusqu'au 10 janvier prochain pour rendre son verdict. Si la réponse est négative, M. Benflis pourra faire recours devant le Conseil d'Etat pour trancher à propos de ce sésame. Si la loi exige 24 membres fondateurs répartis au moins à travers 12 wilayas à raison de deux par wilaya, «le RSL compte 250 membres fondateurs représentant les 48 wilayas du pays, y compris l'immigration», selon notre interlocuteur. Pour rappel, les contacts formels entre le RSL et le département de l'intérieur ont été entamés en début juin dernier. Le ministre de l'Intérieur n'a pas donné suite à la demande de rendez-vous formulée le 26 juin dernier. Le même sort a été réservé à la deuxième demande. Il est à noter qu'il n'a pas eu de réponse, concernant la dernière lettre recommandée adressée au ministre de l'Intérieur, le 6 juillet dernier en vue d'intervenir pour lui fixer enfin un rendez-vous. Une autre lettre de recours a été adressée au ministre de l'Intérieur en ce mois de septembre, fait-on savoir. Toutefois, Karim Tabbou n'a toujours pas pu tenir le congrès constitutif de l'Union démocratique et sociale (UDS). A une décennie d'interdiction de création de partis politiques, succède un tsunami d'agréments. Le ministère de l'Intérieur, a agréé plusieurs partis à la veille des législatives du 10 mai 2012. Le paysage politique algérien se composait jusqu'à mars 2012, de 33 partis politiques agréés dont 22 avant les dernières réformes et 11 depuis leur application. Enfin, pas moins de 67 formations politiques ont été conviées par Ahmed Ouyahia aux consultations sur la révision de la Constitution. Le nombre de partis a donc doublé depuis mars 2012 à ce jour.