les archs iront en rangs serrés au prochain conclave à El-Kseur. La symbolique de la plate-forme d'El Kseur pèsera lourdement sur la décision consensuelle des rchs par rapport aux questions de l'heure. Dans un communiqué rendu public par le comité de la société civile d'El-Kseur au nom de la présidence tournante de la CICB, les délégués de la coordination interwilayas sont invités à poursuivre les travaux du conclave extraordinaire déclaré ouvert, il y a un peu moins d'un mois à Sidi Aïch. A l'ordre du jour de cette importante rencontre figure, comme il fallait s'y attendre, la poursuite des débats autour de la réponse à formuler par rapport à l'appel à la reprise des pourparlers lancé par le représentant du pouvoir en la personne du chef du gouvernement, M.Ahmed Ouyahia. A ce propos, il y a lieu de rappeler que la rencontre précédente avait buté sur l'intransigeance de la coordination de Béjaïa qui ne voulait même pas entendre parler de dialogue contrairement aux autres coordinations qui avaient opté pour des positions plus ou moins tranchées à l'image de celle de Tizi Ouzou, qui a préconisé l'installation d'une commission chargée d'engager une réflexion par rapport à cette question. Alger et Bouira, pour ne pas dire le reste des coordinations, étaient d'accord pour l'envoi d'une délégation à la rencontre du chef du gouvernement pour s'enquérir de la situation et l'évolution future de ce qui est considéré globalement comme l'unique voie de sortie de crise. Depuis, les positions ont quelque peu évolué pour paraître aujourd'hui près d'un consensus autour d'une éventuelle reprise des pourparlers. C'est le cas précisément à Béjaïa où depuis le scandale induit par l'interpellation puis l'emprisonnement de deux délégués, les ambitions des plus farouches au maintien du statu quo sont revues à la baisse ouvrant ainsi la voie large pour une avancée qualitative car, à la hauteur des attentes de la majorité silencieuse. Les coordinations d'Alger et de Tipasa sont allées jusqu'à rendre publique une déclaration commune dans laquelle elles s'exprimaient clairement sur le dialogue en réitérant en des termes, on ne peut plus clairs, la proposition d'envoi d'une délégation pour prendre langue avec le chef du gouvernement. Auparavant, les délégués auront à analyser la situation politique générale qui prévaut actuellement dans le pays. Il va de soi que les menaces qui pèsent sur les libertés collectives et individuelles retiendront l'essentiel de l'attention des conclavistes. A ce titre, des débats chauds sont à prévoir entre la CICB et la CADC qui continuent à diverger sur le mode de protestation. Alors que la CADC qui fait feu de tout bois ces derniers temps pour soutenir Hafnaoui et Benchicou, propose le recours à une grève générale, la CICBéjaïa jusque-là réservée quant à l'emballement de la situation politico-médiatique nationale, avait la semaine passée rompu son silence en proposant une marche à Alger pour défendre les libertés démocratiques, en particulier celle de la liberté de la presse. Etant les principales coordinations locomotives de l'interwilayas, on est tenté de croire qu'après les débats, il ressortira certainement une action de soutien aux délégués et citoyens encore en détention. Ce sont là les deux points sur lesquels ces deux coordinations n'arrivent pas à trouver un terrain d'entente mais le conclave d'El Kseur, qui rappelle aussi une première rencontre similaire de cette structure interwilayas un certain 11 juin 2001, pèsera de par sa symbolique sur une décision consensuelle finale. C'est dire que les archs iront en rangs serrés au prochain conclave à El-Kseur, en dépit de légères nuances subsistant autour du dialogue.