Le chef du gouvernement s'est engagé à mettre en place l'allocation chômage. A l'issue de la réunion tenue, hier, entre les membres du comité de suivi de la mise en oeuvre de la plate-forme d'El-Kseur et le chef du gouvernement, il a été décidé la constitutionnalisation de tamazight, langue officielle sans référendum et sans conditions, tel que stipulé dans la plate-forme d'El-Kseur. Aussi, les deux parties se sont entendues pour mettre en place une allocation chômage. La plate-forme d'El Kseur a été donc satisfaite. Ces décisions «historiques», soit le gros du dossier politique du document d'El-Kseur, seront certainement conditionnées par des mécanismes et permettront ainsi de dénouer la crise de Kabylie. Cette rencontre intervient, en effet, à quelques jours de la visite que doit entreprendre le chef de l'Etat à la wilaya de Tizi Ouzou, dans le cadre la campagne de sensibilisation sur la charte pour la paix et la réconciliation nationale. Elle a été consacrée, en fait, à la signature finale de manière officielle du document de mise en oeuvre totale de la plate-forme d'El-Kseur par le chef du gouvernement, mandaté par le président de la République. Un compte rendu du dialogue depuis son début en janvier 2005 sera rendu public samedi prochain par les représentants des archs. Les délégués de l'interwilayas des archs de Kabylie vont se retrouver à Sétif, pour un conclave ordinaire. Cette rencontre est également l'occasion pour les archs d'exprimer leur position par rapport aux questions de l'heure, notamment le référendum sur la charte pour la paix et la réconciliation nationale et les élections partielles de Kabylie. Les délégués de l'interwilayas vont donc se retrouver pour faire le bilan et analyser la situation politique du pays et les enjeux futurs qu'elle impliquera. Outre l'adhésion que les conclusions du comité de suivi induiront autour de la question de la réconciliation, il y a lieu de noter cette possible participation du mouvement aux élections partielles. Avec la signature de ce document «historique», le président de la République aura répondu favorablement aux aspirations démocratiques de la société civile. Ainsi, les décisions prises de manière officielle devront consacrer la fin d'une crise qui aura duré plus de quatre ans et causé la mort de 126 personnes car le dénouement de la crise passe inévitablement par une volonté politique réelle.