L'opération de ratissage enclenchée dès l'annonce du kidnapping du guide de montagne français Gourdel se poursuit. Depuis le début de la semaine, des unités de l'ANP composées d'éléments des forces spéciales appuyées par des hélicoptères ratissent la partie sud-est de la wilaya. Les militaires inspectent la région située au sud des communes de Ahl El Ksar, Ouled Rached en direction de Hammam Ksana. Ces recherches dans une région longtemps connue pour avoir abrité les hordes des ex-AIS, GIA, Aqmi et aujourd'hui Daesh, viennent en renforcement de l'étau mis en place autour de toute la région nord située en aval du mont du Djurdjura. Des indiscrétions parlent même d'une possible présence des exécutants et ordonnateurs du sinistre crime commis sur la personne du randonneur français. Il y a quelques jours c'est la région d'Ouled Laâlam, dans la daïra de Kadiria, qui était annoncée. La thèse reste probable surtout que par le passé, la région a toujours été un coin paisible pour les terroristes. En plus des relais et cellules de soutien que compte la région de Bordj Okhriss, anciennement base d'un commandement régional du GIA, le relief demeure favorable à toute fuite. La région donne aussi sur une vaste forêt, celle de Thamalahth, à l'est des daïras de M'chedallah et Bechloul sur les limites avec la wilaya de Bordj Bou Arréridj. L'opération qui obéit à une stratégie d'isolement montre toute la détermination de notre armée d'en finir avec ces forces du mal. L'armée passe au crible une région délimitée. Ainsi, des unités ratissent sur les hauteurs de Saharidj, d'autres sur les cols et forêts denses d'Ath Ouabane (w. Tizi Ouzou), d'autres unités prospectent la partie sise sur les hauteurs d'Aghbalou quand d'autres cherchent plus à l'est et au sud. Jamais l'armée n'avait déployé autant d'hommes et de moyens. Les citoyens se réjouissent de ce grand coup de balai pour en finir avec le terrorisme.