Le siège de Sonatrach à Alger 120 millions de DA seront consacrés au traitement des déchets industriels, des déchets liquides et des détritus de forages par la Compagnie nationale des hydrocarbures. Sonatrach redouble d'efforts pour remédier à ses déficits d'exportation d'hydrocarbures qui se sont traduits par un manque à gagner notoire. L'économie nationale qui repose sur ce secteur qui lui assure autour de 97% de ses recettes en devises pâtit par ailleurs de la baisse des prix du baril de pétrole. Face à cette double peine, les activités de forage et d'extraction du pétrole reprennent de plus belle. Mais cela ne se fera pas aux dépens de l'environnement. «Le groupe Sonatrach investira 91 milliards de DA dans la prévention, la sécurité et la protection de l'environnement et 120 millions de DA dans le traitement des déchets industriels, des déchets liquides et les détritus de forages», a fait savoir jeudi dernier le ministre de l'Energie lors d'une séance plénière à l'Assemblée populaire nationale (APN). La «protection de l'environnement demeurera parmi les priorités du ministère de l'Energie», a répondu Youcef Yousfi à des députés qui s'interrogeaient sur les mesures prises par son secteur pour le réaménagement des régions polluées à Ouargla. «L'Autorité de régulation des hydrocarbures, suit de près les études d'impact sur l'environnement et oblige les compagnies activant dans ce secteur à prendre les mesures préventives et de veiller à la gestion des risques environnementaux liés aux activités de forage» a assuré le ministre de l'Energie qui a par ailleurs annoncé le lancement d'un nouveau projet par Sonatrach dans le domaine de la protection de l'environnement en vue de prendre en charge le problème des puits non productifs. Il faut rappeler que Sonatrach avait annoncé une augmentation de sa production à 225 millions de Tep (tonne équivalent pétrole), d'ici l'horizon 2018. «Le groupe pétrolier table sur la hausse de la production primaire des hydrocarbures de 195 millions de Tep en 2013 à 225 millions de Tep d'ici à 2018», avait indiqué au début du mois de juillet dernier une source proche de la compagnie nationale des hydrocarbures qui avait ajouté que: «L'Algérie va renouer grâce à la mise en service de plusieurs projets pétroliers et gaziers, avec ses niveaux de production atteints avant 2010». L'Etat a affiché sa volonté de poursuivre sa politique de diversification de l'économie qui sera soutenue par un plan d'investissements publics de 262 milliards de dollars, dont l'adoption par le Conseil des ministres est prévue pour la fin 2014. Le secteur des hydrocarbures doit lui servir de tremplin. «L'Algérie pourra compter sur ses recettes pétrolières pour amorcer ce décollage économique, aidée par une production d'hydrocarbures, en hausse à partir de 2015, avec la mise en exploitation de plusieurs nouveaux gisements», avait déclaré le Premier ministre, Abdelmalek Sellal lors de son discours d'ouverture des travaux de la 17e tripartite qui s'est tenue le 18 septembre à Alger. C'est dans cette perspective qu'a été lancé jeudi à Alger un jumelage institutionnel entre l'Algérie et l'Union européenne (UE). Il aura pour objectif de renforcer les capacités opérationnelles de l'Agence nationale de promotion du commerce extérieur (Algex) dans sa contribution au développement des exportations algériennes hors-hydocarbures. D'une durée de deux années, il sera mis en oeuvre par un consortium constitué de l'Agence française pour le développement international des entreprises (UBI France) et de l'Agence de coopération et de développement économique autrichienne. Il doit aboutir au confortement du dispositif de la veille stratégique et la mise à niveau de l'information économique au sein des entreprises ainsi que le renforcement des compétences du personnel d'encadrement d'Algex dans le domaine du commerce extérieur. «Nous espérons, au terme de ce projet, voir Algex dotée de l'ensemble des moyens techniques et méthodologiques qui lui permettraient de se hisser au rang des organismes similaires au niveau régional, que ce soit en matière de la qualité des services fournis aux entreprises ou dans leur accompagnement à l'international», a déclaré le ministre du Commerce lors de la cérémonie d'inauguration de ce projet. Amara Benyounès a fait remarquer que ce jumelage a vu le jour au moment où les échanges extérieurs de l'Algérie se caractérisent par une «contraction» de la balance commerciale (due aux baisses des exportations d'hydrocarbures et du prix du pétrole, Ndlr).