Les observateurs, hier, étaient étonnés de constater, l'absence du général de corps d'armée Mohamed Lamari à la cérémonie d'accueil de la ministre française de la Défense. Des observateurs, comme de juste, sont allés vite en besogne pour évoquer le possible «limogeage» du premier responsable de l'ANP. Ceux-ci indiquent, à l'appui de leurs dires, le fait que les relations entre le président Bouteflika, également ministre de la Défense et le chef d'état-major, avaient connu quelques relatives tensions durant son premier mandat. Ces spéculations, cependant, peuvent ne reposer sur aucun fondement logique puisque rien ne justifierait une pareille décision présidentielle, laquelle ne pouvait être prise que le 5 juillet dernier. Quant à cette absence, d'autres sources insistent sur les cas de force majeure, qu'ils soient personnels ou pas, qui auraient pu empêcher le général Lamari d'être présent à cette cérémonie, à laquelle ont quand même pris part les officiers supérieurs représentants l'ensemble des corps de notre armée. Quant au fait que ce soit Zerhouni qui reçoive Alliot-Marie, après une «éclipse» qui aura duré plus d'un mois, il convient de souligner que seul un ministre d'Etat peut jouir de ces prérogatives sur le plan protocolaire, Lamari n'étant même pas membre du gouvernement. Les spéculations vont jusqu'à dire que Zerhouni, qui jouit d'une grande confiance auprès du président, et qui a occupé de hautes fonctions au Malg puis aux services spéciaux algériens, pourrait être nommé à la tête de la Défense lors du remaniement attendu à la rentrée sociale. Dans tous les cas de figure, et alors que les spéculations continuaient d'aller bon train dans les salons huppés de la capitale, chacun attendait anxieusement le dîner offert par Bouteflika hier, à l'heure où nous mettions sous presse, en l'honneur de la ministre française afin de voir si Mohamed Lamari y sera présent ou pas.