Le procès de la mutinerie de Serkadji a été reporté pour la deuxième fois. L'affaire qui devait passer jeudi devant le tribunal de Sidi M'hamed est renvoyée au mercredi 21 juillet. Le motif est le même, «l'absence du juge chargé de l'affaire, lequel doit subir une intervention chirurgicale». La défense a profité de cette «défaillance», pour exiger la convocation aux prochaines audiences de nouveaux témoins. Des témoins «clés», ayant assisté un certain 21 février 1995 à l'insurrection au sein de cet établissement pénitentiaire, qui s'est soldée par un bilan de 100 morts. Il s'agit des prisonniers qui purgent actuellement des peines de prison à Tazoult. La défense compte beaucoup sur leurs déclarations pour essayer de «remettre en cause» la version officielle. M.Mechri Bachir, l'avocat du principal inculpé, Mebarki Hamid, le gardien de la prison, exige aussi la convocation du juge d'instruction qui avait mené l'enquête au lendemain de la mutinerie. «Nous voulons démontrer, preuve à l'appui, les dépassements ayant accompagné cette enquête.» C'est le retour donc, presque à la case départ. La défense a l'intention de reconstituer l'affaire, neuf ans après.