Quel sera le verdict des députés Un sujet important et sensible retient l'attention des consommateurs et des producteurs de viandes blanches ces derniers jours: c'est celui de la TVA et des droits de douane exonérés depuis trois années déjà et qui n'ont profité qu'aux quatre importateurs qui dominent et gèrent le marché à leur guise. Les députés sont interpellés, voire sollicités par les producteurs et consommateurs de viandes blanches en cette session d'automne. Les députés vont examiner une loi de finances pour 2015 qui pourrait rendre justice aux plus démunis et remettre «les profiteurs» dans leur élément. En effet, un sujet important et sensible retient l'attention des consommateurs et des producteurs de viandes blanches ces derniers jours: c'est celui de la TVA et des droits de douane exonérés depuis 3 années déjà et qui n'ont profité qu'aux quatre importateurs qui dominent et gèrent le marché à leur guise. En effet, l'Etat jouant pleinement son rôle en faveur du consommateur et du producteur a tenté une expérience en exonérant les droits de douanes et TVA sur l'importation des intrants (maïs et soja) afin d'encourager les éleveurs pour une production permanente stable et judicieuse. L'éleveur se voit veiller à son cheptel pendant près de 60 jours avec toutes les souffrances (de jour comme de nuit) dans le seul but de dégager un bénéfice aussi infime soit-il, se voit peiner pour des miettes et le plus souvent à perte. Le consommateur lambda lui, ne pouvant approcher les viandes rouges ni les poissons (sardine à 400 jusqu'à 700 DA) ne profite donc pas lui aussi de cette exonération. «Ces importateurs qualifiés de 'mafia'' sur un plateau de télévision nationale, par un producteur connu et qui a été soutenu par bon nombre d'éleveurs font la pluie et le beau temps en manipulant les prix des matières premières de cette filière», lâche un producteur de viande blanche. Selon lui, «ces importateurs font grimper les prix à leur guise arguant toujours le fait que les prix ont augmenté sur le marché international et les appliquent à une vitesse supérieure que celle des pays qui en ont décidés.Tout cela au détriment de l'éleveur et du petit consommateur désireux de consommer en moyenne un poulet à chaque fin de mois quand cela est possible». A titre d'exemple, notre interlocuteur cite que deux intrants maïs et soja: maïs prix d'achat: 1560 DA le quintal; prix de vente 2650 DA le quintal; soja prix d'achat: 4365 DA le quintal; prix de vente 6000 DA le quintal, soit une marge de 1 150 DA pour le maïs et 1635 DA pour le soja. Ce sont là les derniers prix pratiqués sur le marché. Ces importateurs demandent toujours plus et avides de la moindre occasion prise pour un profit, crient haut et fort, à qui veut les entendre, le maintien de l'exonération des droits de douane et la TVA avec une baissé de 17% à 7%. «C'est fou ce qu'ils ont le courage de demander à l'Etat qui fait tout pour aider le citoyen à accéder à une vie meilleure», réagit un autre producteur. En termes plus simples, ces quatre maîtres du marché national raflent à eux seuls la part du lion en abusant des doits de l'Etat en matière de fiscalité et droits de douane. Ajouté à cela, les producteurs d'aliment se voient souvent obligés de réduire la production à cause des prix «fous» qui leurs sont imposés en plus de la fiscalité. Ensuite viennent les plus atteints et les plus lésés qui sont l'éleveur et le consommateur. L'éleveur se voyant travailler à perte, cesse toute activité entraînant par là une augmentation vertigineuse des prix à la consommation. Le citoyen, vivant des situations pareilles, accuse toujours ses gouvernants, qui eux s'attellent à lui prodiguer une vie décente avec un minimum vital.