La Cnppdh procède à la mise à jour du «fichier» national des disparus. «Tous avec l'Adn»! Le retentissement suscité au lendemain de la mise en pratique, par la Direction générale de sûreté nationale, du laboratoire d'analyse Adn, a donné lieu à un espoir réel auprès des familles et les associations des disparus. Car, en effet, le patron de la Dgsn, Ali Tounsi, avait, à ce sujet, exprimé, manifestement, la disposition de son département à aider les intéressés en mettant à leur disposition ce centre de recherche que l'Algérie est le seul pays arabo-africain à posséder, pour l'identification des dépouilles non encore, identifiées. Premier à réagir: Farouk Ksentini, président de la Commission nationale de promotion et de protection des droits de l'homme (Cnppdh). «C'est un instrument ultramoderne que l'Etat mettra au service des disparus du moment que celui-ci permet l'identification de nombreuses dépouilles.» La présence de Me Ksentini, mardi, à l'inauguration «officielle», à l'école supérieure de la police à Alger, du laboratoire affilié au département de la police scientifique, traduit, de ce fait, l'intérêt qu'accorde la «grande» famille des disparus, à cette nouvelle structure dont sont «irréversibles» les conclusions scientifiques à laquelle cette dernière aboutira, régulièrement. L'optimisme de Ksentini devra, dans un «proche» avenir, se concrétiser sur le terrain. En termes plus clairs, les déclarations d'intentions, de part et d'autres, maintenant exprimées, le temps plaide désormais à la mise sur pied «immédiate» des procédures et autres modalités permettant le traitement de «milliers» de dossiers en instance. «Nous aurons, dans les prochains jours, à rencontrer les responsables de la Dgsn pour mettre au point un plan de travail en commun» a-t-il déclaré et, sur un autre chapitre, avoir, dans le cadre de la commission ad hoc qu'il préside également, procédé à la mise à jour du nombre des personnes disparues. Il dit pour ce faire, avoir adressé, récemment, un questionnaire à l'ensemble des familles concernées. Celles-ci sont tenues, durant les deux mois, juillet et août, à répondre aux questions différentes transcrites dont les préoccupations et les problèmes qu'ils subissent quotidiennement. Des raisons qui ont poussé la Cnppdh à entrevoir un recensement du fichier «national» des disparus, Me Ksentini parle notamment de nombreux cas n'ayant pas été signalés depuis 1998, d'où la difficulté d'établir un bilan précis. La problématique qui a été soulevée, à maintes reprises, par les différentes parties concernant le nombre «exact» des disparus avait donné lieu, dans un passé récent, à une interposition de «chiffres» aussi divers que contradictoires. La commission de Ksentini évoque, dans ce cas de figure, l'existence de 7250 cas. Un calcul talonné, de très près, par celui soutenu par l'association SOS Disparus qui porte, celui-ci, sur le nombre de 7200 disparus. Le ministère de l'Intérieur préfère, quant à lui, «minimiser» l'ampleur du phénomène chiffrant le nombre «total» des disparus à 4325 cas.