Des projets d'envergure sont inscrits au titre du prochain programme quinquennal, dont la réalisation de 26 nouveaux barrages. Le spectre d'un stress hydrique ne plane pas sur l'Algérie. La multitude d'infrastructures de production et de stockage, ainsi que les efforts et méga-investissements consentis depuis les années 2000 dans le secteur des ressources en eau la mettent à l'abri d'un éventuel stress hydrique, surtout avec la construction de 26 nouveaux barrages. C'est ce qu'à fait savoir hier, le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, lors de son passage sur les ondes de la Radio nationale. Au moment où la question d'un stress hydrique est plus que jamais d'actualité et l'étude de l'Institut de prospection économique en Méditerranée (Ipemed) publiée en août dernier qui vient conforter cette hypothèse à l'horizon 2030 pour l'Algérie, M.Necib assure et rassure «on est à l'abri du stress hydrique». D'après lui, les efforts accomplis par l'Algérie dans ce domaine, l'intensification des investissements destinés à mobiliser les ressources hydriques, ainsi que la réutilisation des eaux épurées, ont permis au pays de «s'éloigner du stress hydrique». Certes, des avancées considérables ont été réalisées, toutefois M. Necib a souligné que «des efforts restent encore à faire». Se voulant rassurant, le premier responsable du secteur, a décliné les chantiers inscrits au titre du plan quinquennal 2015/2019. Dans ce dernier, dont le budget a été évalué par M.Necib à 1 500 milliards de DA (20 milliards de dollars), plusieurs projets d'envergure sont prévus . Il s'agit en premier lieu de la réalisation de 26 nouveaux barrages d'une capacité globale de 985 millions de mètres cubes. Le ministre a fait savoir qu'une «douzaine de nouveaux barrages va être réceptionnée l'année prochaine». Quatre transferts d'eau sont également prévus sur une longueur de 430 km. Il a souligné que l'opération de désenvasement des barrages est également inscrite pour certains ouvrages hydrauliques. Cette opération devrait faire gagner «45 millions de mètres cubes». Concernant les stations de dessalement, il est projeté de mettre deux en service avant la fin de l'année. Il s'agit de la méga-station d'Oran, d'une capacité de production de 500.000m3/jour, et celle de Ténes (Chlef) 200.000m3/jour. «Avec ces deux stations, nous aurons 11 stations de dessalement pour une capacité globale de 2,1 millions de m3». Par ailleurs, deux nouvelles stations devront être lancées, à savoir celle d'El Taref (100.000m3/jour), et celle de Béjaïa (100.000 m3/jour). Des travaux de mobilisation des eaux souterraines sont également au menu. A cet effet, M.Necib a évoqué 180.000 m comme linéaire de forage. Pour l'alimentation en eau potable, le ministre a fait savoir que son département allait continuer les travaux de rénovation et d'extension des réseaux d'eau potable, ainsi que le renforcement des capacités de stockage, afin a-t-il dit de «pouvoir améliorer davantage le service public de l'eau». Le ministre a également souligné, que durant le prochain programme quinquennal, l'hydraulique agricole bénéficiera d'une attention et d'une importance particulières, à travers la réalisation d'un million d'hectares de terres irriguées. Ce qui est, selon lui, un projet «hautement stratégique» qui permettra non seulement «le soutien à la sécurité alimentaire» mais contribuera également «à la diversification de notre économie». M.Necib a également abordé le dossier du transfert d'eau à partir du Sud vers les Hauts-Plateaux, en soulignant qu'au niveau de son ministère, un schéma directeur a été enregistré, et par le biais duquel une dizaine de transferts ont été identifiés. Autant de projets et d'investissements qui serviront à moderniser et à consolider la sécurité hydrique du pays. D'ailleurs, à ce propos, le ministre a déclaré: «Nous tenons à maintenir cette dynamique de développement dans le secteur des ressources en eau, à travers ses différents segments.» Par ailleurs, au sujet d'une éventuelle augmentation de la tarification, M.Necib s'est montré catégorique: «La tarification de l'eau potable n'est pas à l'ordre du jour.»