«Il y a trop de divergences au sein de la commission ce qui entrave sérieusement l'avancée de l'examen des amendements», a affirmé le député d'El Islah, M.Bouchache. Plus de divergences que de convergences. La commission parlementaire des finances n'arrive pas à trouver un consensus sur les amendements apportés au projet de loi de finances 2015. Lors de la première séance tenue hier en présence du ministre des Finances, Mohamed Djellab, les membres de la commission n'étaient pas sur la même longueur d'onde. «Il y a trop de divergences au sein de la commission, ce qui entrave sérieusement l'avancée de l'examen des amendements», a affirmé le député d'El Islah, M.Bouchache. Notre interlocuteur reconnaît que cet état d'esprit complique davantage les choses en précisant que l'agenda est trop pressé pour examiner les 76 amendements. «Depuis ce matin nous ne sommes qu'au 6e amendement, nous sommes très en retard», a-t-il avoué. Pourtant, ladite commission n'a pas beaucoup de temps pour élaborer son rapport final. Le vote du projet de loi est prévu ce mercredi. En tout, la commission a encore 48 heures pour finaliser son compte-rendu. La création d'un fonds pour rapatrier les corps de l'étranger n'a pas été retenue. Proposée par un député du FLN issu de l'émigration, cette proposition a été rejetée par des députés du même parti. «Nous refusons la création d'un fonds pour éviter encore une fois une mauvaise gestion des fonds publics», a estimé Mme Bentorki, représentant la même tendance. Cette élue relève qu'il y a une contradiction sur ce plan. On ne peut pas lutter pour la fermeture des comptes spéciaux et de l'autre côté en ouvrir d'autres», a-t-elle expliqué. Mme Bentorki se dit favorable pour la création d'une caisse à travers laquelle l'Etat contribuera à la prise en charge des corps rapatriés, à condition que nos ressortissants cotisent. Le Parti des travailleurs a quant à lui soutenu cette proposition. En guise de réponse, le ministre des Finances a fait savoir que l'Etat alloue annuellement 150 millions de dinars pour le rapatriement des corps. Le point concernant la réduction du tarif du passeport pose toujours problème. Cinq amendements venant de différents partis ont été enregistrés portant sur la baisse du tarif. La commission qui a préféré laisser le soin aux députés, se retrouve encore une fois devant le fait accompli avec des propositions contradictoires. «Tout le monde est d'accord pour la réduction mais ce qui divise c'est la fixation du tarif», indique un membre de la commission qui cite que certains veulent le réduire à 5000 ou 4000 DA. «Nous réclamons carrément le maintien de l'ancien tarif à savoir 2000 DA», a fait savoir Djelloul Djoudi. L'examen de ce point risque encore de prendre du temps puisque les avis sont partagés. «La commission pouvait bien trancher cette question avant les débats mais il n'y pas de responsabilité souveraine», affirme Djoudi. Selon le député d'El Islah, il y avait un consensus pour revoir le prix du passeport à la baisse mais à la dernière minute la commission a maintenu l'article dans sa forme. «Il y a eu une injonction de quelque part», avait-il affirmé. Lors des débats, plusieurs intervenants ont insisté sur la réduction du tarif du passeport jugé excessif pour les citoyens. Ce qui est sûr, ce prix sera certainement revu à la baisse avec le consentement du gouvernement. L'unification du taux de l'IBS ne fait pas le consensus. «Cette disposition risque de nuire à la production nationale et de profiter aux services», pense Mme Bentorki.