La grogne des citoyens croît chaque jour davantage. Plusieurs associations que nous avons contactées ne cachent pas leur colère devant les problèmes de coupures d'électricité qu'ils rencontrent depuis samedi dernier et devant le laxisme affiché par les différents responsables qu'ils ont contactés. Hier, des citoyens se sont rassemblés devant le siège de la Sonelgaz pour tenter de trouver une solution à leur problème, mais sans résultat, car les responsables de cette entreprise leur ont signifié que la fin de leur calvaire ne peut venir que des services techniques de l'APC, seuls habilités à intervenir dans le cas de l'éclairage public. Les rues des quartiers d'El Maqarri, de Maraval, de Dar El-Hana ou encore Cheklaoua sont plongées dans le noir depuis samedi dernier et l'intervention des équipes de dépannage tarde à venir. Cette situation est aussi vécue par les habitants des quartiers Les Planteurs, Ras El Aïn ou encore Sidi El-Houari qui passent leurs nuits à la lueur des bougies depuis que les bourrasques de vent ont endommagé les équipements du réseau d'alimentation en électricité. Les habitants de certains quartiers cossus du centre-ville passent, eux aussi, leurs nuits dans l'obscurité depuis samedi dernier. Des commerçants du boulevard Front de mer n'ont pas caché leur colère en déclarant que ces perturbations risquent de porter préjudice à leur activité commerciale. Plusieurs bouchers et boulangers ont été obligés de baisser rideau faute d'électricité. Des associations n'ont pas hésité à déclarer que ces intempéries ont mis à nu les mauvais choix de l'APC dans l'attribution des chantiers de maintenance et de rénovation du réseau d'éclairage public. «Plusieurs entreprises retenues ne possédaient ni les équipements nécessaires pour ce genre d'orientation ni la qualification requise. Des câbles de faible section ont été utilisés dans des raccordements transportant un grand ampérage», dira le responsable d'une association à caractère social fort active à Oran. Un autre, tout aussi courroucé, ne s'empêchera pas de fustiger la cellule de crise qui ne s'est pas encore déplacée sur le terrain pour évaluer l'ampleur des dégâts et dresser la liste des véritables sinistrés. N'importe qui peut se présenter à la mairie et se déclarer sinistré. «De cette façon, la cellule de crise ne pourra pas débusquer ceux qui tenteront de dévoyer les efforts de l'Etat de reloger les victimes des dernières intempéries», avouera-t-il. Par ailleurs, le réseau téléphonique entre Alger et Oran connaît de sérieuses perturbations. On nous signale que 60% du trafic est endommagé au niveau de la zone de Chlef. Une équipe technique a été dépêchée d'Oran pour tenter de rétablir le trafic et réparer le câble en fibres optiques.