Il consiste à encourager un sursaut national tout en se référant à la Déclaration du 1er Novembre 1954. L'opposition rendra publique sa lettre au peuple algérien lors d'une conférence de presse prévue aujourd'hui. En plus de cette lettre, les partis de l'opposition, membres de la Cnltd, ont programmé des rencontres de proximité dans différentes régions du pays. Les leaders des partis et personnalités de l'opposition ont validé le contenu de la lettre qui serait adressée au peuple algérien au lendemain du 60e anniversaire du déclenchement de la guerre de Libération nationale. Il est question de prendre à témoin le peuple algérien. La rédaction de cette missive est confiée entre autres à Abdelaziz Rahabi, qui présidera la commission, Mohamed Arezki Ferrad et le colonel Adhimi. Ce groupe a proposé un projet de lettre en deux versions, arabe et française, qui a été soumis à l'instance de suivi et de coordination. Des laïcs et des islamistes rassemblés autour d'un minimum syndical, dans un contexte où la situation politique et sécuritaire est assez critique, tenteront de créer un dialogue et de se faire une place dans la vie politique. Après le resserrement de ses rangs, l'opposition projette de construire un rapport de forces. Toutefois, devant l'urgence de sortir de la crise politique et face à l'opinion publique qui ne veut juger que sur pièces, cette coalition qui inscrit son combat à long terme ne fixe pas d'échéances. La Cnltd qui a rejeté la proposition de médiation du FFS, a décidé de s'adresser au peuple algérien pour tenter de clarifier sa démarche et l'inviter à s'impliquer dans la dynamique politique engagée par l'opposition. Installée le 10 septembre dernier par la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique (Cntld), l'instance avait souligné que ses membres ont convenu d'adresser un message au peuple algérien, en vue de mieux communiquer avec les différentes franges de la société. Il est relevé que l'opposition appellera à travers son message le peuple à adhérer à la plate-forme de la transition démocratique et à prendre conscience du danger qui guette l'Algérie par le statu quo et la non-gouvernance, expliquent les animateurs de cette coalition. L'opposition aspire à encourager un sursaut national, en appelant les citoyens à se référer à la Déclaration du 1er Novembre dont l'objectif fut de créer un Etat démocratique et social fort avec des bases solides consensuellement définies, est-il soutenu. Par ailleurs, l'opposition prône une rupture avec le système et la mise en place d'une transition politique démocratique, est-il encore résumé par les acteurs politiques constituant ce bloc de l'opposition. Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), le Mouvement de la société pour la paix (MSP), le mouvement Ennahdha, le mouvement El Islah, le parti Jil Jadid et des anciens chefs de gouvernement, Ahmed Benbitour et Ali Benflis ainsi que des juristes, des défenseurs des droits de l'homme, à leur tête Ali Yahia Abdenour et des représentants du Front pour la justice et le développement (FJD), en sont les principaux acteurs. L'ancien chef de gouvernement, Mouloud Hamrouche, n'a pas intégré cette instance. Sid Ahmed Ghozali, quant à lui, sera représenté.