Les leaders des partis du Cnltd et du Pôle des forces de changement se sont réunis l'après-midi d'hier au siège du MSP pour examiner et valider le contenu de la lettre qui serait adressée au peuple algérien le vendredi prochain à l'occasion du 60e anniversaire du déclenchement de la guerre de Libération nationale. La rédaction de cette missive est confiée entre autres à Abdelaziz Rahabi, qui présidera la commission, Mohamed-Arezki Ferrad et le colonel Adhimi. Ce groupe a proposé un projet de lettre en deux versions, arabe et français, qui a été soumis à l'instance de suivi et de coordination. La Cnltd qui a rejeté la proposition du FFS, a décidé de s'adresser au peuple algérien pour tenter de clarifier sa démarche et l'inviter à s'impliquer dans la dynamique politique engagée par l'opposition. Installée le 10 septembre dernier par la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique (Cntld), l'Instance avait souligné que ses membres ont convenu d'adresser un message au peuple algérien en vue de mieux communiquer avec les différentes franges de la société. Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), le Mouvement de la société pour la paix (MSP), le mouvement Ennahda, le mouvement El Islah, le parti Jil Jadid et des anciens chefs de gouvernement, Ahmed Benbitour et Ali Benflis ainsi que des juristes, des défenseurs des droits de l'homme, à leur tête Ali Yahia Abdenour et des représentants du Front pour la justice et le développement (FJD), sont les principaux acteurs de ce bloc de l'opposition. L'ancien chef de gouvernement, Mouloud Hamrouche, n'a pas intégré cette instance. Sid Ahmed Ghozali, quant à lui, est représenté. Par ailleurs, des laïques et des islamistes rassemblés autour d'un minimum syndical d'expression politique dans un contexte où la situation politique et sécuritaire est assez critique. Après le resserrement de ses rangs, l'opposition tente de créer un dialogue et percer dans la vie politique en projetant de construire un rapport de forces. Devant l'urgence de sortir de la crise politique et l'opinion publique qui ne veut juger qu'en pièce, cette coalition de l'opposition inscrit son combat à long terme, donc sans fixer les échéances.