Le secrétaire général du RND Ces thèses, dit-il, participent d'une volonté de semer le trouble, de tromper l'opinion publique. Le secrétaire général du RND, Abdelkader Bensalah, est tombé à bras raccourcis sur l'opposition. Le président du Conseil de la nation s'exprimait hier lors de l'ouverture des travaux de la rencontre à Hassi Messaoud avec les élus de son parti dans les wilayas du sud du pays. Il voit d'un mauvais oeil les thèses propagées par certains, lesquelles considèrent l'application de l'article 88 de la Constitution permettant de constater la vacance du poste de chef de l'Etat comme «nécessité». A ces auteurs, il conseille de «réviser les manuels de droit pour savoir ce que signifie réellement la vacance du pouvoir». «Ils n'ont qu'à transposer le contenu de leurs lectures sur la réalité d'aujourd'hui et suivre les activités du président de la République et constater la cohérence complète dans le fonctionnement des institutions de la République pour se rendre compte si le pays est dans une situation qui nécessite l'application de cet article», a-t-il indiqué. Ces thèses, dit-il, participent d'une volonté de semer le trouble, de tromper l'opinion publique. «Cela va sans dire qu'elles sèment le doute sur la légitimité du la présidence de la République consacrée par la volonté populaire le 17 avril dernier», a-t-il martelé. De même poursuit-il «elles engagent le pays dans des surenchères non innocentes à travers l'utilisation des médias connus pour vendre des thèses imaginaires sur fond de fausses illusions démocratiques avec un manque flagrant de réalisme, de crédibilité et preuve palpable». S'agissant de l'initiative du FFS, Bensalah souligne que «la tradition politique au RND consiste à prendre le temps qu'il faut avant de trancher définitivement sur sa position». Il s'agit aussi, selon lui «de s'assurer que la proposition qui lui a été soumise tend vers l'aspiration du maintien de la stabilité et l'appui de la légitimité et le renforcement de l'unité nationale». «Si on a félicité le FFS quant à son initiative, mais croit qu'une seule rencontre ne suffit pas pour épuiser tous les thèmes proposés.» Dans ce sillage, contrairement à l'idée de feuille blanche du FFS qui mène ses rencontres sans fixer ni l'ordre du jour ni le calendrier, le RND conditionne sa participation au dialogue par la détermination préalable de l'ordre du jour. Il est clair que ce parti défend les consultations d'Ahmed Ouyahia, membre de son actuel secrétariat national. Bensalah rappelle que son parti est parmi ceux qui appellent au dialogue, notamment avec les forces nationalistes qui croient au fondement républicain de l'Algérie et respectent la légitimité constitutionnelle et celle des institutions de la République. Cela sonne comme une exclusion prononcée à l'égard des partis islamistes. A l'instar de Saâdani, M.Bensalah n'a pas manqué d'invoquer la situation dangereuse prévalant aux frontières. Cette terreur invoquée est d'autant plus périlleuse qu'elle s'accompagne d'une chute continue des prix du baril des hydrocarbures. Cela appelle selon lui à «la vigilance de tous pour déjouer ce qu'il appelle les tentatives visant la déstabilisation de l'Algérie et l'atteinte à ses intérêts suprêmes et son unité nationale». En évoquant la situation à Ghardaïa, il loue «le rôle de l'armée qui colmate les failles et garantit le retour de la sécurité dans cette région, tout en ayant ses yeux rivés sur toutes les frontières pour avorter toutes les manoeuvres visant la quiétude et la stabilité de l'Algérie».