Le projet du FFS vise à prolonger le statu quo et perpétuer la recherche d'un consensus clanique, estime le RCD. Dans les résolutions de la 8ème session de conseil national, le RCD a exprimé son rejet de l'initiative du FFS visant l'organisation d'une conférence nationale de consensus. Pour lui, le projet du FFS vise à prolonger le statu quo et perpétuer la recherche d'un consensus clanique. «Le RCD qui est partie prenante de la construction d'une alternative démocratique, transparente et pacifique à travers la Cltd et l'Instance de coordination et de Suivi (Icso) ne peut s'inscrire dans une démarche qui vise précisément à prolonger le statu quo par une manoeuvre destinée à semer le doute dans l'opinion et perpétuer la recherche d'un consensus clanique», a expliqué le parti de Mohcine Belabbas. Le RCD estime que la plate-forme de Zéralda qui oeuvre à installer le pays dans une dynamique de transition démocratique, pacifique et graduelle rassemble d'ores et déjà la majorité de l'opposition. Cela avant de souligner que l'exacerbation des luttes de clans et la crédibilité grandissante de la démarche de la Cltd, suscite la panique, y compris dans les segments périphériques du système. «Les appels à la prolongation du dialogue sur le projet de la Constitution maintes fois réitérés par de zélés sous-traitants de la caste régnante semblent trouver écho dans la proposition de l'organisation de nouvelles consultations par le truchement de rencontres bilatérales aussi fallacieuses que chimériques fondées, de surcroît, sur une prétendue feuille blanche», dénoncent-ils encore, en allusions aux rencontres du FFS. Cela étant dit, le conseil national du RCD dit constater que la fuite en avant, la volonté de reconduire le statu quo et les atteintes aux libertés individuelles et collectives constituent les menaces les plus sérieuses sur le devenir du pays. Pour lui, «la pseudo-ouverture de l'audiovisuel pilotée par les officines et la rente, n'a d'autre objectif que de servir d'instrument de propagande et de pollution du champ public». «Le chantage et les manoeuvres cyniques en cours pour intimider et menacer les annonceurs publicitaires dans la presse, renseignent sur la volonté du pouvoir d'anéantir toute voix dissonante et ne tolérer que ses affidés dans ce secteur», soutient le RCD. Au plan économique, le même parti souligne que malgré les mises en garde de nombreux opérateurs nationaux et internationaux, le gouvernement confectionne une loi de finances qui pérennise les déficits abyssaux habituels et compile une nomenclature de dépenses frappées d'incohérences. «Au lieu de constituer un signal pour l'avènement d'une autre politique, le pouvoir creuse davantage dans le Fonds de régulation des recettes pour importer, tous azimuts, sans tenir compte de la tendance baissière des prix des hydrocarbures. C'est dire que même au prix de l'hypothèque de l'avenir le plus immédiat du pays, l'achat de la paix sociale demeure l'arme favorite du régime», ajoute le document. Concernant le projet de Code du travail, le RCD estime que la fluidification du marché du travail ne doit pas se faire par la remise en cause du droit syndical, en particulier du droit de grève, de la protection sociale et du droit à un salaire décent. Il explique que l'impact sur l'efficience économique peut être positif grâce à des lois sociales équilibrées mais elles ne jouent qu'un rôle secondaire sinon marginal, dans l'amélioration de la croissance économique ou la gestion des entreprises. Le RCD est revenu également sur la rentrée scolaire, mettant en exergue le décalage entre le satisfecit des officiels, qui contraste avec les conditions vécues par les élèves et le personnel du secteur. «Les programmes pédagogiques continuent d'alimenter une école dominée par l'irrationalité, l'obscurantisme et un contenu idéologique hors temps», dénonce encore le RCD.