Un niveau de football décrié dans des conditions souvent critiques Au terme de chaque journée, c'est pratiquement toujours la même rengaine à plusieurs niveaux, tandis que le huis clos a certainement de beaux jours devant lui tant le comportement de certaines galeries n'est nullement près d'être banni de nos stades. Au terme de la 10ème journée du Championnat professionnel Mobilis de Ligue 1, marquée au passage par l'absence pour la première fois, d'aucune victoire en déplacement, le nouveau podium de tête est désormais composé du trio USMH-MOB-MCO. Un véritable pied de nez envers un championnat qui continue de se distinguer chaque week-end par des comportements complètement aux antipodes du véritable professionnalisme, et surtout sur fond de contestations et de violence sous toutes ses formes. Et comme pour mieux corser le décor, la valse des entraîneurs continue de battre le plein, tandis que la rue impose sa loi en toute liberté, et surtout en toute impunité. Pour preuve, le dernier round en date que vient de consommer la Ligue 1, a semble-t-il été encore fatal pour plusieurs ténors du championnat, avec au final de nouveaux limogeages et autres démissions fracassantes qui mettent chaque jour plus en lumière, l'état de déliquescence dans lequel se retrouve aujourd'hui notre sport-roi national. Au terme de chaque journée, c'est pratiquement toujours la même rengaine à plusieurs niveaux, tandis que le huis clos a certainement encore de beaux jours devant lui, tant le comportement de certaines galeries n'est nullement près d'être banni de nos stades de football. Pour preuve, ce qui s'est malheureusement encore produit, bien avant, pendant et après le match derby que vient de remporter avant-hier le CR Belouizdad aux dépens du MC Alger, a donné lieu à un spectacle désolant au stade du 20-Août 1955, sous les yeux des caméras de l'Entv. Quelque part, nous sommes presque convaincus que désormais, plus personne n'est en mesure aujourd'hui d'endiguer un phénomène qui a pourtant atteint un stade dramatique sans précèdent, puisqu'il a été marqué le 23 Août 2014 par le décès tragique d'un footballeur camerounais dans un stade algérien. A quoi servent réellement tous ces appels au calme, et au fair-play, alors que même certains joueurs, et ils sont malheureusement légion chez nous, se comportent souvent à l'image de leurs galeries respectives. Pis, depuis la mise en place d'un championnat professionnel, notre sport-roi est de plus en plus pris en otage par une catégorie de dirigeants qui n'ont strictement aucun rapport avec le professionnalisme. Une véritable poudre aux yeux caractérise depuis quatre ans, et sans exception, tous les clubs de football des Ligues 1 et 2. Pour preuve, même au niveau d'un club comme l'USM Alger, devenu la propriété des frères Haddad, en leur qualité d'actionnaires-majoritaires, on semble battre sérieusement de l'aile, concernant tant la gestion interne de l'équipe, qu'au niveau de celui de la presse, présente régulièrement au stade Omar-Hamadi de Bologhine, le jour des rencontres de championnat. Pis, la plus grande multinationale du pays, en l'occurrence la prestigieuse Sonatrach, a subitement perdu une très importante partie qui faisait son prestige d'antan, tant la société algérienne des hydrocarbures, semble être complètement dépassée par ce qui se passe au sein d'un club de football sous sa tutelle comme le MCA. Pourtant, ce n'est nullement l'argent qui manque au Mouloudia, plutôt de véritables gestionnaires et surtout des dirigeants dignes du vrai football professionnel, capables d'assumer leurs responsabilités en toutes circonstances, et non pas se cacher, quand le club ne gagne plus. Même la JS Kabylie qui vient de recruter en catimini le Corse François Ciccolini, vient d'être sérieusement mise en demeure par son nouveau driver français, pour cause de mentalités complètement aux antipodes du professionnalisme. Chaque week-end que fait le Bon Dieu, l'ère du bricolage et de l'amateurisme plonge davantage notre sport-roi dans le dépit et l'amertume. Comme aussi est bienvenue la nouvelle pause que le Championnat professionnel Mobilis va observer une nouvelle fois jusqu'au 22 de ce mois. Un répit vraiment salutaire qui laissera place à l'EN, et surtout à ses véritables vertus, puisées ailleurs que chez nous où nous avons droit à tout, sauf au véritable football pro.