A l'image de la JSK, toutes les équipes déplorent le professionnalisme Plusieurs présidents des clubs de Ligue 1 et 2 ont pris la décision de solliciter audience auprès du Premier ministre afin de lui exposer les problèmes qui les préoccupent en matière de professionnalisme. Faute de n'avoir jamais été en mesure de réunir toutes les conditions nécessaires pour s'ériger en des clubs professionnels dignes de ce nom, trois années après leur implication dans le professionnalisme, aujourd'hui la plupart des équipes évoluant actuellement dans le championnat des Ligues 1 et 2, se disent plus que jamais désormais proche de la faillite. Le dernier conclave en date de plusieurs présidents, à leur tête celui de la JS Kabylie, s'est achevé par la décision d'être impérativement reçus par le Premier ministre en personne. Une première en la matière, au sein d'un football national qui n'a pas fini de défrayer la chronique sportive, tant l'argent s'y est érigé en l'unique et véritable nerf de la guerre, dans un milieu footballistique, aujourd'hui complètement incapable de s'autogérer. Tous ces présidents de clubs des Ligues 1 et 2, hormis celui de l'USM Alger, sont bel et bien condamnés à jouer les éternels assistés auprès des pouvoirs publics. En réalité, tous ces présidents qui veulent à tout prix se faire entendre par le Premier ministre, n'en ont cure d'un centre de formation, encore moins la véritable intention de s'investir dans le monde très exigeant du professionnalisme, tant qu'ils continueront de gérer leurs clubs respectifs comme des éternels clubs amateurs. Ces messieurs sont plutôt comme d'habitude en quête d'argent frais, et rien d'autre aujourd'hui. Tous ces dirigeants de clubs de football se ressemblent comme deux gouttes d'eau, quand il s'agit pour eux de parler d'argent. D'ailleurs, depuis trois ans, c'est pratiquement partout la même rengaine, et surtout des échecs à répétition à tous les niveaux de ces clubs qui font le grand saut du football dit professionnel, en créant des SPA, réellement incapables de donner à leurs clubs respectifs une nouvelle dimension. Quand le nouveau président du CR Belouizdad, en l'occurrence Réda Malek, fait allusion aux 7 millions de dinars que vient d'octroyer Abdelmalek Sellal au CR Témouchent, à titre de soutien, il est clair que désormais tout le monde veut aussi sa part du gâteau. Il est vrai que par les temps qui courent, tous les moyens sont bons pour quémander de l'argent qui semble couler aujourd'hui à flots, selon les dires du président du CRB. Il est vrai aussi que les dernières nombreuses visites de travail, effectuées à travers le pays par l'actuel chef du gouvernement, et sanctionnées par des budgets de soutien fort importants, au regard des nombreux problèmes d'ordre social et professionnel, recensés dans la plupart des wilayas visitées par Sellal, n'ont nullement échappé à l'ensemble des présidents des clubs des Ligues 1 et 2. Le football est toujours considéré comme le véritable sport-roi en Algérie, et dont la quatrième qualification à un Mondial en est la preuve. Mais dans le même temps, le football national rime beaucoup plus aujourd'hui avec des scandales à profusion, sur fond de violence presque tous les week-ends. Pis, la plupart des clubs qui évoluent dans le championnat professionnel ont toujours pignon sur rue, et continuent de brasser des sommes faramineuses, et qui n'ont absolument rien à voir avec la petite bouffée d'oxygène dont vient de bénéficier le CR Témouchent. L'argent de l'Etat ne doit plus du tout être distribué à tort et à travers, au nom d'un football dit professionnel, et qui n'a strictement rien changé au niveau des mentalités de beaucoup de présidents de club. L'argent des pouvoirs publics doit maintenant être investi dans d'autres disciplines sportives, et elles sont légion aujourd'hui. L'Etat algérien a surtout aujourd'hui devant lui d'autres préoccupations, autre que celui d'être en permanence au chevet des clubs qui engloutissent constamment des milliards sans aucune contrepartie. Ou bien tous ces présidents ouvrent une fois pour toutes leurs capitaux respectifs aux éventuels investisseurs, sinon dans le cas contraire, ils continueront à faire du porte-à-porte. Le monde économique actuel, a totalement changé de donne, notamment dans le foot professionnel. Lorsqu'on n'a pas en sa possession les véritables moyens pour faire face au professionnalisme, il vaut mieux passer la main à autrui.