«L'organisation est ouverte à tous les journaux quelle que soit leur périodicité.» Pas moins de 35 éditeurs s'étaient réunis, hier à la Maison de la presse Tahar Djaout, pour assister à l'acte de création de la Fédération des journaux algériens (FJA). Mis à part l'absence des patrons des quotidiens, El Watan, El Khabar, Liberté, Le Soir d'Algérie et un représentant du journal Le Matin, la plupart des éditeurs de la presse publique et privée étaient au rendez-vous. Ce que d'aucuns ont considéré comme étant un pas important vers l'organisation des patrons de presse. En présence d'un huissier de justice, les participants, après avoir procédé à l'élection d'un comité provisoire composé de cinq membres, ont ouvert le débat autour des objectifs de cette organisation patronale, à savoir défendre les droits des éditeurs et établir une charte d'honneur où seront consignées les principales orientations de la fédération, en matière, aussi bien de publicité, de liens entre les journaux, de relations de travail avec les journalistes que des principes ethiques et déontologiques. D'emblée, le directeur de publication du Quotidien d'Oran, M.Benabou avait proposé, avant de s'éclipser de la salle, au même titre, d'ailleurs, que le directeur de la rédaction de L'Authentique et de La Voie de l'Oranie, l'ajournement à une date ultérieure de l'assemblée générale pour permettre l'adhésion d'autres éditeurs et par là même d'affiner la charte d'honneur et les statuts de la fédération. Il sera stoppé net par Bachir Cherif Hassen, membre du bureau provisoire et directeur de La Tribune qui propose de passer à l'ordre du jour de l'assemblée, à savoir l'ouverture du débat autour de la charte d'honneur et de dénommer la nouvelle structure. L'orateur a tenu à préciser que «l'organisation est ouverte à tous les journaux quelle que soit leur périodicité» Après moult tractations, les éditeurs se sont mis d'accord pour se limiter à adopter le principe de création de la Fédération des journaux algériens (FJA). Un principe voté à l'unanimité. D'autres intervenants ont au cours des débats relevé quelques imperfections dans le projet de charte d'honneur, notamment les modes de financement, les missions de la fédération et la définition de la qualité de patron. Car, estime Ahmed Toumiet, directeur du Courrier, «ce n'est pas tous les directeurs de la publication qui sont des patrons de presse». Il citera, à titre d'exemple, les directeurs d'organes publics nommés sur décision administrative et qui, par voie de conséquence, n'ont pas les coudées franches pour décider du fonctionnement de leur journal. Pour M.Ahmed Fattani, directeur de L'Expression, il faut surtout définir les sources de financement de la fédération. Une polémique s'en est ensuite suivie à propos de l'enrichissement de la charte d'honneur. Alors que certains éditeurs voulaient en finir le même jour, avec l'adoption de la mouture finale, à l'image de M.Laïd Bessi, directeur d'El Ahdath, d'autres par contre ont sollicité du bureau de l'assemblée générale de reporter l'opération à une autre date, pour permettre aux éditeurs de cerner les grandes lignes du projet. Une option approuvée à main levée, ainsi que la date de la tenue de la prochaine assemblée générale, le 3 août prochain. D'ici là les éditeurs de presse sont appelés à envoyer leurs propositions au siège de La Dépêche de Kabylie. Lesquelles propositions seront par la suite remises au comité provisoire élargi à d'autres membres.