Après quatre éditions dans le village, il sera délocalisé à la Maison de la culture de Tizi Ouzou. Le festival du tapis d'Aït Hichem sera délocalisé cette année pour se dérouler au niveau de la Maison de la culture Mouloud-Mammeri. Cette manifestation culturelle qui est à sa 5ème édition se tenait dans le passé au village d'Aït Hichem connu mondialement pour son tapis. La nouvelle de son passage à la ville de Tizi-Ouzou a été annoncée hier par le commissaire du festival Ould Belaïd Amokrane, qui a expliqué les raisons d'organiser la manifestation dans le chef-lieu de la wilaya par la volonté de redonner un nouveau souffle au métier en le confrontant au grand public. Le même orateur expliquera également dans son point de presse tenu au niveau de la petite salle de la Maison de la culture cette délocalisation par la volonté des organisateurs de donner une dimension nationale à ce festival. Le festival se tiendra donc à la Maison de la culture Mouloud Mammeri à partir du lundi 23 novembre. La 5ème édition de cette manifestation qui a bénéficié cette année d'une enveloppe financière de 8 millions de dinars accueillera, selon les organisateurs, un invité de marque, Ghardaïa dont la tradition du tapis et également ancestrale. Les stands des 17 exposants seront ouvert au public jusqu'au 27 date de clôture de la manifestation. En fait, l'histoire de ce festival est à l'image du tapis d'Aït Hichem. Très apprécié à travers le monde mais il souffre du manque de moyens financiers pour sa pérennisation. C'est pourquoi donc le choix de son passage à Tizi Ouzou alors que par le passé le festival se tenait à Aït Hichem, localité située dans la commune d'Aït Yahia à une cinquantaine de kilomètres du chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou. Il est d'ailleurs temps d'agir pour empêcher cette tradition de disparaître. Les premières prémices arrivent déjà avec la disparition des tisseuses qui ne sont à présent qu'une dizaine alors que par le passé les ateliers fleurissaient dans tous les coins des ruelles de ce village perché sur les hauteurs du Djurdjura. Toujours au chapitre des festivals, il est à mentionner que certains spécialistes de l'organisation de manifestations préconisent de dépasser ce blocage qui tue les métiers et les festivals. Les fêtes des villages de la wilaya peuvent bien être organisées dans le chef-lieu de wilaya sans nuire à la notoriété de la localité. Bien au contraire, ce serait une opportunité pour les exposants de rencontrer un grand public. Un public qui ne peut pas se déplacer dans les villages situés sur les cimes des montagnes.