L'étude des besoins et des spécificités de chaque commune a été le «tableau de bord» du programme de la relance économique. Cette phase s'est imposée aux responsables locaux en tant que matériau de réflexion face aux potentialités des uns et aux carences des autres, c'est-à-dire communes riches et communes pauvres. Même si l'information n'est pas exhaustive, le programme socio-économique communiqué à notre journal comprend des projets retenus suivant les priorités (développement rural), la croissance agricole (extension de la SAU et réhabilitation de la steppe), les grands travaux, l'enseignement et l'équipement administratif. Néanmoins, les axes de la relance s'illustrent par une marginalisation de secteurs productifs comme le tourisme, l'artisanat, les entreprises dissoutes d'autant que certaines communes montagneuses, enclavées et sans ressources patrimoniales (Boghar, Ouled Antar, Ouled Hellal et à un degré moindre Aziz, Moudjbeur, Seghouane, Tlétat des Douairs) n'ont qu'un atout négligeable à faire valoir. S'ajoute encore la problématique de l'investissement qui, lui aussi, ne figure pas dans l'esquisse des objectifs alors qu'il s'agit là du moteur de la relance. La stratégie globale est exprimée par une idée directrice: le retour et la fixation des populations déplacées, la promotion des régions durement éprouvées par le terrorisme, la création de postes d'emploi de proximité. Ce sont de tels jalons qui sont jetés par un programme courant de 1879 millions de dinars (PSD et PCD) alors que le sectoriel décentralisé est de l'ordre de 703 millions de de dinars ventilés entre l'agriculture et l'hydraulique (250 millions de dinars), l'environnement (58 millions de dinars), l'éducation et la formation (331,55 millions de dinars), la jeunesse et les sports (10 millions de dinars), la protection sociale (4 millions de dinars). On constate que l'option agricole prédomine sans toutefois négliger la nécessité de satisfaire d'autres secteurs. L'enveloppe financière des programmes sectoriel et communal centralisés, respectivement (2,04 milliards de dinars et 3,3232 milliards de dinars) confirme la part prépondérante de l'investissement agricole (665 millions de de dinars) suivi des grands travaux (600 millions de dinars) et l'infrastructure routière (414 millions de de dinars). Dans le cadre de la relance économique proprement dite, un montant global de 883 millions de dinars en plus d'un PSD de 703 millions de dinars, d'un PCD de 140 millions de dinars et d'un PSD centralisé de l'ordre de 2,042 millions de dinars, visent essentiellement l'injection d'une nouvelle dynamique à l'investissement directement productif avec priorité accordée à l'agriculture sans prolongement industriel (exemples de l'Ewab et de la Snvi à Berrouaghia, l'Emac et l'Ecotex à Ksar El-Boukhari et la briqueterie de Boughzoul). Au titre du programme courant, le PSD décentralisé s'élève à 1,109 million de dinars, et exprime la volonté des pouvoirs publics de rééquilibrer les besoins sociaux et culturels (115 millions de dinars) alors que le logement enregistre, pour sa part, une enveloppe de 1,072 million de dinars. Il va sans dire que de la qualité des gestionnaires dépend la réussite du programme de la relance économique. Nous songeons surtout au contrôle des dépenses...