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"J'aime bien les films de Allouache..."
MARIANNE KHOURI, PRODUCTRICE EGYPTIENNE, À L'EXPRESSION
Publié dans L'Expression le 30 - 11 - 2014

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Elle figurait parmi les 13 projets sélectionnés dans le cadre de la première session de la 4ème promotion de «Meditalents» qui s'est déroulée du 10 au 16 novembre dernier à Dar Abdellatif sur initiative de l'Aarc. L'objectif de cet atelier était d'accompagner de nouveaux talents de la Méditerranée dans le développement du scénario de leur premier long métrage par une transmission de connaissances et d'expertise grâce à des professionnels venus d'horizons divers. On croit savoir que la ministre de la Culture, Nadia Labidi, d'ores et déjà intéressée par son projet de comédie musicale aurait souhaité que l'Algérie y prenne part. Diplômée en économie et sciences politiques en 1980 à l'université américaine du Caire, puis ayant obtenu sa maîtrise en Economie à l'Université d'Oxford en 1982, Mariane Khouri est depuis 1984 avec Gabriel Khoury, gérante associée de la société de production Misr International Films (Youssef Chahine & Co), créée en 1972 par le réalisateur égyptien Youssef Chahine. En 2002, elle réalise Les passionnées du cinéma puis conçoit et exécute en septembre 2004 la première édition du Panorama du film européen au Caire. Membre et présidente de Jury dans plusieurs festivals internationaux, elle crée aussi en 2008, Cinemania, initiative visant à réunir les cinéphiles autour d'images et de thèmes différents en leur proposant un cinéma de qualité. Depuis, plusieurs initiatives ont vu le jour. Femme dynamique et ambitieuse, nous avons eu la chance de la rencontrer à Alger...
L'Expression: Mariane Khouri vous êtes en Algérie dans le cadre de l'atelier Meditalents. Que pensez-vous tout d'abord de cette expérience?
Mariane Khouri:Pour moi c'est excessivement intéressant. Je fais partie du groupe. Il y a 13 projets. Il y en a qui viennent du Liban, de la Tunisie, de la France, Espagne, du Maroc, de l'Algérie et moi je suis avec Mountasser Hijazi qui est le scénariste d'un projet qui s'appelle «Ghost of the city». Nous avons un scénario qui a déjà été écrit et on est là pour avoir un autre regard sur le scénario de la part de professionnels. C'est important d'avoir une distance. Peut-être qu'on est un peu plus avancé que les autres dans le projet. Le scénario est très ambitieux, c'est une comédie musicale.
La plupart de vos films étaient des documentaires, notamment Zelal, vous vous attaquez là, chose étonnante, à une comédie musicale...
Cette comédie musicale traite d'une histoire d'amour qui se passe dans l'Egypte d'aujourd'hui. Tous les protagonistes sont des musiciens et des chanteurs de musique underground, de l'Egypte d'aujourd'hui. Il y a aussi un côté docu qui n'est peut-être pas dans le tournage mais dans la fabrication du film. Pendant la préparation, on va faire appel à tous ces groupes de musique pour faire le casting, la composition et puis d'ailleurs les personnes qui sont déjà engagées dans le projet c'est le compositeur de musique qui a formé avec Mountasser Hijazi le premier groupe de undergroud music depuis 13 ans et qui s'appelle Wast El balad. Mountasser comme il est poète, il a écrit les premières chansons. Donc toutes les chansons sont déjà écrites. On avait besoin d'un peu d'aide par rapport à la structure du scénario qui est bien avancé dans l'écriture contrairement aux autres je crois. Toute l'improvisation musicale se fera pendant la préparation. Car tu ne peux pas te permettre de faire de l'improvisation pendant le tournage d'une comédie musicale. Ça coûte très cher. Tu dois être extrêmement bien organisée. Il y a un défi. Vous avez raison de poser cette question. Oui c'est un projet très ambitieux. J'aime les projets ambitieux...
Vous êtes connue justement pour avoir été la productrice de Youssef Chahine, le réalisateur aux films exceptionnels également... Youssef Chahine alias Joe n'est plus là. Quelle image gardez-vous encore de lui?
Pour moi il n'est pas mort. Il vit en moi. Il y a encore la société qu'il a fondée en 1972; elle est restée une structure familiale. Il y a la troisième génération qui est arrivée et qui s'en occupe bien. On a produit grâce à cette boîte notamment, la série Zat qui a été la pus importante série du Monde arabe, adaptée d'un roman. On a produit aussi des documentaires, des courts métrages. Et on a créé Misr Film Focus où on a essayé de soutenir les jeunes talents. Un des films que je produis d'ailleurs s'appelle Gay ezeman de Tina Hamza. Cette année nous avons lancé une nouvelle initiative qui s'appelle «Zawia», il s'agit de la première salle d'art et dessai en Egypte. Cela donne l'opportunité de sortir des films en salle pendant une semaine ou deux et des titres du monde entier. Des films qui n'ont pas l'habitude de sortir en Egypte. En Egypte tu n'as que des films commerciaux et des films américains. On a eu l'occasion de sortir des films algériens, marocains, syriens et faire des rétrospectives. Ce sont des jeunes de la troisième génération qui gèrent ce projet.
Vous avez été la directrice artistique du festival du Caire...
On m'a demandé de le faire c'était pour l'édition de 2012. C'était la première et la dernière. Je n'ai pas abandonné. On m'a demandé de gérer simplement cette session. Ce fut une année très difficile. Car l'année d'avant elle n'avait pas eu lieu et on m'a fait appel 90 jours avant la tenue du festival. C'était vraiment très dur.
Que pensez-vous du cinéma égyptien actuel, y a-t-il d'après vous une bonne relève?
Il y a une nouvelle écriture dans le cinéma comme dans la musique, le graffiti et tout autre art et cette génération a vécu aussi la révolution. Ce qui n'est pas rien. C'est sûr qu'elle va donner de bons résultats, des choses complètement différentes. Les années 50 sont les années 50, tout comme les années 60 et maintenant ce n'est plus la même chose. Je trouve que les jeunes, que ce soit en Algérie, en Tunisie ou au Maroc, se ressemblent. Ils se ressemblent beaucoup plus aujourd'hui qu'avant. Parce qu'ils communiquent mieux.
Et le cinéma algérien?
Je n'ai pas eu l'occasion de voir beaucoup de films algériens sauf quand je vais à Paris. J'ai vu le dernier de Merzak Allouache. J'aime beaucoup ses films. J'ai beaucoup entendu parler de Tarik Teguia, je ne connais pas encore son cinéma. J'ai hâte de le voir. J'ai eu deux expériences très intéressantes, là dernièrement, en fait, j'ai vu un court métrage qui s'appelle J'ai habité le silence deux fois. J'ai beaucoup aimé ce film et Loubia Hamra aussi. Je trouve que ce sont de très bons films. On va essayer d'inviter ces réalisatrices (Drifa Mazenner et Narimane Mari, Ndlr) en Egypte dans le cadre de Zawiya.


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