Sida, le mal du siècle Faute de traitement efficace, le meilleur moyen d'éviter cette maladie est de se protéger contre tous les risques quotidiens. Qualifiée par les spécialistes en la matière de «maladie communautaire», la maladie du VIH Sida, a enregistré une moyenne de 8000 à 10.000 cas atteints du virus. Le dernier chiffre évoqué en termes de tests d'identification du VIH sida parle de 22.000 identifications qui ont permis de faire un état des lieux dans le pays, a-t-on indiqué hier, lors du forum El Moudjahid. Mohamed Boufnissa, président de l'association Aids, qui a commencé à travailler dans le cadre du mouvement associatif depuis les années 1980, a souligné que le problème de la population algérienne, «réside dans l'autocensure» et non pas dans la méconnaissance de la maladie. «Tout le monde connaît ce que c'est le VIH sida. Mais, très peu de personnes parlent de leur maladie, afin d'éviter leur rejet et mise en quarantaine par leur proche entourage et autre environnement social et professionnel. La moyenne d'âge qui est touchée par le virus VIH sida, se situe chez les jeunes qui ont moins de 35 ans, après avoir été de moins de 45 ans. Les moyens de communication et les réseaux sociaux qui se développent, ont rendu le contact plus facile entre les catégories de jeunes vulnérables. La transmission du VIH sida par voie sexuelle non protégée à l'aide des préservatifs, est située en première catégorie, avant de voir avec d'autres canaux de contamination par seringue, transmission sanguine ou entre la maman et son bébé. Dr Zemit Fatma Zohra, médecin spécialiste à l'établissement hospitalier El Kettar, qui a abordé le sujet de manière technique, a insisté longuement sur la nécessité du dépistage précoce, afin d'éviter la contamination du VIH sida et des hépatites. Tout en appelant à éviter les mauvaises fréquentations et le mauvais comportement, selon Dr Zemit, le silence des personnes sur cette maladie dangereuse se transmet d'une personne à une autre sans le savoir. Par ailleurs, le test de dépistage est devenu une obligation pour les nouveaux couples qui vont passer la nuit nuptiale afin d'éviter tout risque à l'avance. Au-delà des relations sexuelles non protégées qui enregistrent le taux le plus élevé, la transmission du VIH sida, s'effectue via d'autres moyens comme l'utilisation d'une seringue par plusieurs personnes, notamment chez les drogués et les cabinets dentaires, l'utilisation des lames Gillette chez les coiffeurs et les blessures. Les dons de sang, n'est pas une menace dans la mesure où toutes les dispositions sont prises à l'avance afin d'éviter tout risque. Tenant compte de la gravité et de son avancée, le travail de sensibilisation doit être une affaire de toute la société civile, les médias, les mosquées, la famille, le milieu professionnel et tous les moyens qui peuvent éviter la contamination du VIH sida, qui a fait son apparition en Algérie depuis les années 1980.Malgré le développement de la recherche scientifique et médicale, aucun traitement ne peut arrêter sa propagation, sauf les derniers traitements qui ne permettent que d'endormir le virus avant de revenir activer et détruire l'immunité du patient. La personne séropositive, peut survivre entre 8 à 10 ans sous traitement. Afin d'éviter tout risque, la prévention et la sensibilisation permanente, constituent le meilleur moyen d'éviter tout risque. «Dès lors, vaut mieux prévenir que guérir», a-t-on averti.