Quelque 1.443 sidéens sont recensés à travers le territoire national, a indiqué lundi la direction de la prévention au ministère de la Santé, de la Population et de la réforme hospitalière. La directrice adjointe de la prévention au ministère de la Santé, de la Population et de la réforme hospitalière, Samia Amrani a fait savoir lors d'une journée d'étude et sensibilisation au profit des imams et mourchidate organisée par le ministère des Affaires religieuses et des Wakfs à El-Mohammadia (Alger), que l'Algérie comptait 1.443 sidéens et 6.603 séropositifs". Dans un souci de se prémunir contre cette maladie qui se transmet par voie sexuelle ou par le sang, Mme Amrani a exhorté les femmes enceintes à se faire dépister "systématiquement" afin d'éviter la transmission du virus mère-enfant. Si la femme sidéenne est soumise à un traitement durant la grossesse, le risque de contamination chez le fœtus est réduit à 2%, a fait savoir la responsable précisant que, dans le cas contraire, le risque de transmission du virus sera de 25 à 50%. Selon la spécialiste, le VIH sida se transmet par le cordon ombilical durant la grossesse, lors de l'accouchement ou pendant l'allaitement. Le ministère de la Santé a mis en place cette année une stratégie nationale pour la promotion du dépistage précoce du sida et l'élimination de la transmission du virus mère-enfant dans le cadre de la stratégie de l'ONU SIDA, a rappelé Mme Amrani. La stratégie repose sur deux axes à savoir la prévention et la prise en charge. La première concerne les personnes n'ayant pas été touché par le VIH sida, a expliqué la spécialiste selon laquelle l'Algérie a pu prévenir la transmission du virus par le sang à hauteur de 100%, en revanche, il est difficile de maîtriser la contamination par voie sexuelle. Elle s'appuie également sur les polycliniques qui disposent de services de PMI à travers le territoire national. Pour la Dr. Amrani, les polycliniques ont pour mission de sensibiliser les femmes enceintes au dépistage précoce du sida et les orienter, si elles sont porteuses du virus, vers les centres de référence qui prennent en charge cette maladie afin qu'elles puissent bénéficier d'un traitement ainsi que les nouveau-nés séropositifs durant le deux premiers mois suivant la naissance. L'Algérie a mobilisé d'importants moyens pour prendre en charge cette maladie en mettant en place 60 centres de dépistage à travers le pays où le citoyen peut effectuer, de plein gré, des analyses à titre gracieux. En contrepartie, ces centres s'engagent à faire les tests en toute discrétion et fournir les médicaments pour atténuer les souffrances des malades. Le ministère de la Santé a organisé en collaboration avec l'ONUSIDA Algérie et l'UNICEF trois rencontres régionales pour promouvoir le dépistage précoce du sida chez la femme enceinte et réduire le taux de contamination mère-enfant.