Les tests effectués sur dix jeunes étudiantes ayant fait don de sang, se sont avérés positifs. La maladie du siècle, le sida, continue à faire des ravages. L'association en charge de la prévention et la lutte contre le sida tire la sonnette d'alarme. Quelque 6000 personnes sont atteintes du VIH en Algérie ces dernières années. La moitié, soit 3000 cas, ont été enregistrés dans les villes et les localités de la partie ouest du pays. Ces dernières enregistrent une moyenne de six nouveaux cas par jour. «Ils sont tous pris en charge par les services spécialisés sans risque de vivre des situations de pénurie ni de manque de médicaments nécessaires», a affirmé le président de l'Association de prévention et de lutte contre le sida, le Dr Tedjdine. Les chiffres rendus publics viennent contredire ceux qui ont été donnés par l'organisme onusien, Onu/Sida, dans lesquels il est fait état de 30.000 Algériens qui ont contracté le VIH. La prostitution et les rapports sexuels non protégés constituent les générateurs principaux du virus. Faute de statistiques fiables, les spécialistes tirent la sonnette d'alarme et avancent que l'épidémie s'accélère en Algérie. A Oran, six nouveaux cas touchant des personnes âgées entre 20 et 40 ans, sont enregistrés. Toute la problématique est posée à ce niveau compte tenu du défaut flagrant de dépistage. C'est d'ailleurs le cheval de bataille de l'Association de prévention et de lutte contre le Sida. Celle-ci, dans son action, mise trop sur la nécessité de se rapprocher davantage des populations alors que les seuls moyens permettant de recenser la population atteinte du VIH se résument aux opérations de collecte de sang. Dans l'une de celles qui ont été menées dernièrement, les tests effectués sur dix jeunes étudiantes ayant fait don de sang, se sont avérés positifs. Le centre de dépistage ne connaît pas une grande affluence. Ce centre, qui est rattaché à l'EPSP d'Es-Sedikia, assure, gratuitement et dans l'anonymat, tous les tests du sida et autres maladies sexuellement transmissibles. Hormis les examens prénuptiaux et la sérologie complète exigés des futurs mariés, la proportion des personnes qui se soumettent bénévolement à ce type d'examens est insignifiante. La mise en place de cet outil de prévention s'est faite dans le cadre du Programme national de lutte contre les maladies sexuellement transmissibles et le sida qui ne cesse de faire des ravages dans notre pays. Le centre est pourtant prêt à accueillir sans ordonnance, anonymement et gratuitement chaque individu voulant pratiquer un test de dépistage qui permet de détecter la présence du virus du sida dans l'organisme humain. La ville d'Oran est l'une des agglomérations du pays où le virus du VIH est en évolution croissante. Cela survient au moment où les tabous continuent à peser sur la société arabo-musulmane. En dépit de nombreuses campagnes d'information et de sensibilisation, les rumeurs continuent de circuler sur les modes de transmission du virus du sida (VIH). Il est plus que jamais temps de briser le mur du silence pour faire le point sur les modes de transmission du virus. Les profanes parlent de protection inexistante dans les rapports sexuels. Cela n'est pas le seul moyen de transmission quoiqu'il demeure le principal facteur. Un autre mode de transmission se propage par la piqûre volontaire à usage de drogue ou accidentelle (professionnels de santé) avec une seringue ayant servi à une injection ou à un prélèvement intra-vasculaire. Cela peut être une source de contamination. L'utilisation des outils médicamenteux et la gestion des déchets hospitaliers doivent être entreprises avec la plus grande rigueur, d'autant que la finalité recherchée est de stopper l'épidémie globale et rampante qui n'a épargné aucun pays.