Naviguer sur Internet ou y regarder des vidéos, le tout sans pub. L'utilisation de plus en plus répandue de logiciels bloqueurs de réclames inquiète les éditeurs de sites Web et les acteurs de la publicité, qui commencent à riposter. Gratuits à télécharger, ces programmes, dont le plus célèbre, Adblock Plus, permettent d'équiper son navigateur Internet en quelques clics. Dès lors, presque plus de bannières publicitaires qui clignotent, ni de notifications «pop up» qui masquent l'écran ou de pré-roll (spot diffusé avant une vidéo)... Car cette pratique, d'abord confidentielle et limitée aux publics jeunes ou fondus de high-tech, se répand: à l'échelle mondiale, ils sont 144 millions d'utilisateurs actifs à bloquer la publicité (+69% en un an). L'essor des logiciels anti-pub intervient alors que les investissements publicitaires dans le numérique ne cessent de croître. Ils représenteront 25% du total des dépenses publicitaires dans le monde (545 milliards de dollars), soit 140 milliards de dollars (+16,7% par rapport à 2013). Google vient de lancer une alternative à la réclame sur la Toile. Baptisée Google Contributor, elle permet, en échange de quelques dollars (1 à 3 par mois) destinés aux sites concernés, d'être dispensé de publicité sur ces derniers.