«Il faut attendre le résultat du système LMD afin de juger l'apport de l'université au développement national», à en croire le ministre de l'Enseignement supérieur. Tout en appelant à la mise en valeur des projets et réalisations qu'il a enregistrés depuis son installation, le ministre de l'Enseignement supérieur, Mohamed Mebarki, rassure les étudiants et les enseignants. «Après avoir investi dans la réalisation des infrastructures qui ont permis une amélioration remarquable en termes d'accueil, nous sommes sur la deuxième phase d'une politique qui travaille sur la qualité pédagogique et scientifiques à tous les niveaux de recherche», a déclaré hier, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, lors du forum El Moudjahid à Alger. Sur la question du retard accablant en termes de développement des technologies de l'information et de la communication (TIC), qui devrait être au diapason du développement national et ce, à l'instar des pays voisins au moins, le ministre a reconnu à demi-mot, l'échec de la politique de son secteur, en matière de développement des TIC en Algérie et a imputé l'obstacle à d'autres facteurs culturel et environnemental, afin de justifier la faiblesse. «Nous avons mis en place 23 centres de calculs intensifs qui sont connectés sur leurs homologue français. Mais, malheureusement, le problème du développement et de l'utilisation des TIC, est lié à l'environnement culturel, économique et social qui n'a pas compris encore l'importance de cette nouvelle technologie qui fait l'actualité à travers le monde», a reconnu, M. Mebarki. La faiblesse ou l'insuffisance de l'Université algérienne dans son ensemble, est liée au système politique qui a été adopté depuis 1962. La démocratisation de l'Université algérienne, a certes réussi l'objectif, mais, en termes d'implication et de son ouverture au secteur économique, scientifique et politique, c'est un autre chapitre qui demande du temps et de l'engagement. Le passage de l'Université algérienne du système classique vers le système LMD, entre justement dans l'évolution des programmes de l'Université algérienne qui va dans le sens de son adaptation à l'exigence actuelle et l'avenir qui s'impose à travers le monde. «Il va falloir attendre le résultat du système LMD, afin de voir et juger l'impact et l'importance des formations des cadres qui ont rejoint et vont rejoindre le secteur économique, afin d'évaluer le résultat», selon M.Mebarki. Après avoir investi dans la construction et la réalisation des infrastructures universitaires à travers les 48 wilayas, afin de sensibiliser les étudiants universitaires, au point de passer de l'hébergement des étudiants de 3 à 4 par chambre dans les cités universitaires, la nouvelle donne des infrastructures d'accueil a permis d'assurer l'hébergement dans les meilleures conditions, à savoir deux étudiants seulement par chambre, afin d'améliorer la prise en charge des étudiants (es) sur tous les plans. Les demandes d'hébergement dans les cités universitaires ont été réduites de 40%. Répondant au sujet de la rumeur qui a circulé sur la question de la reconnaissance des diplômés en master par la Fonction publique, le ministre a rectifié l'erreur de la mauvaise interprétation de la déclaration de la ministre de l'Education nationale. Enregistrant un effectif de 51.000 enseignants des différents grades pour un volume qui dépasse 1.300.000 étudiants, le ministre a souligné que la note du Premier ministre relatif à la retraite à 60 ans, ne concerne que l'administration, tout en affirmant que l'Université algérienne a besoin de tous ses enseignants et professeurs.