Le secrétaire général du FLN La structuration adéquate et conforme à la conjoncture actuelle de l'ex-parti unique «relèvera du seul ressort du prochain congrès». Le secrétaire général du FLN, Amar Saâdani, crée des mouhafadhas provisoires. L'opération de création de nouvelles mouhafadhas «est un moyen de mobilisation, notamment au niveau des wilayas marginalisées par les directions précédentes du FLN», a souligné le chargé de communication du parti, Saïd Bouhedja. Cette restructuration semble être «officieuse!». La structuration adéquate et conforme à la conjoncture actuelle de l'ex-parti unique «relèvera du seul ressort du prochain congrès du parti prévu au troisième trimestre 2015», selon notre interlocuteur. Le découpage auquel s'est attelé le clan de Saâdani en prévision des prochaines assises du parti, «pourra être éventuellement remis en cause ou validé lors de cet important rendez-vous», indique-t-on. Il est possible, selon M. Bouhedja «que le congrès décide de mener une restructuration différente de l'actuelle». Saâdani n'a pas soumis son opération menée en solo à l'approbation du comité central, l'instance délibérante entre les deux congrès. Si Saâdani a pu accompagner son découpage par des démonstrations de force, en battant le rappel de l'ensemble de ses mouhafedhs, les parlementaires et les élus, ses opposants le défient de tenir une session du CC. En tout état de cause, le vieux parti ne compte pas arrêter ses opérations de découpage tous azimuts. L'un des chargés de cette mission, en l'occurrence M.Mazouzi, s'est rendu hier à Guelma pour procéder à la création de deux ou trois mouhafadhas. La deuxième halte sera la wilaya de Mila où le nombre des mouhafadhas sera doublé ou triplé. Selon ses détracteurs, le secrétaire général du FLN, Amar Saâdani, veut un congrès cousu main à son profit. L'ex-parti unique passe par une situation de crise et d'instabilité sans précédent à l'approche de son 10e congrès prévu le premier trimestre 2015. L'arrivée de cette échéance importante justifie l'opération d'installation tous azimuts de nouvelles mouhafadhas basées sur le «tribalisme» et l'«allégeance», dixit les protestataires. La création de ces nouvelles structures a soulevé un tollé au niveau de la base. L'opération n'a pas manqué de créer la zizanie dans les assemblées locales et régionales. La dissension entre pro et anti- mouhafedhs par intérim désignés récemment par Saâdani n'a pas manqué de miner les APC et les APW du parti. Cette «intrigue» de Saâdani et son clan, déstabilise hautement, voire menace l'existence des structures du FLN, tant au niveau de la base qu'au Parlement, indique-t-on encore. Les opposants qui se disent contre la perpétuation de la situation actuelle, refusent que le SG de l'ex-parti unique poursuive sa dérive organique. Le coordinateur des redresseurs, Abdelkrim Abada, qui a rejoint le clan de Saâdani pour couper l'herbe sous les pieds du groupe de Belayat et faire barrage à Abdelaziz Belkhadem, a fini par divorcer avec ce groupe. La commission de préparation du congrès composée de 350 membres du comité central, est restée marginalisée par le secrétaire général, selon Abada. Prévue en juin dernier, l'installation de cette commission est renvoyée aux calendes grecques. Alors qu'on s'affaire à créer de nouvelles structures, cette commission, dont un noyau dur devait présider aux préparatifs des assises, est écartée par Saâdani. «On sent une volonté de truquer les résultats du congrès censé régler les problèmes qui se sont posés dont celui de la légitimité du secrétaire général», dit-il. Seule la volonté d'organiser «un congrès fantoche et sur mesure, explique ce qui se passe actuellement au FLN», a-t-il indiqué. L'opération de création de nouvelles mouhafadhas est considérée comme «mal conçue et mal étudiée et contraire aux règlement et statuts du parti». Ce genre d'opérations ne peut pas se faire avant le 10e congrès.