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Sonatrach ouvre les vannes 90 MILLIARDS DE DOLLARS SERONT INVESTIS DANS LE DEVELOPPEMENT DES GISEMENTS ET DES CAPACITES DE TRANSPORT ET RAFFINAGE DU PETROLE...
Bon nombre de pays membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole paniquent La compagnie nationale des hydrocarbures ne renoncera pas à son plan de développement quinquennal 2015-2019 malgré la dégringolade des prix du baril de pétrole. S'il ne doit en rester qu'un, je serais celui-là. C'est le message que vient d'envoyer l'Algérie à ses «fossoyeurs». A ceux qui souhaitent un effondrement des cours de l'or noir pour la voir à genoux. Le Fonds monétaire international, ce rapace prêt à fondre sur des proies en détresse, y a vu une bonne nouvelle pour les pays consommateurs. La chute des prix du pétrole est une «bonne nouvelle» pour l'économie mondiale, a déclaré la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI). «Il y aura des gagnants et des perdants mais, sur une base nette, c'est une bonne nouvelle pour l'économie mondiale», avait indiqué le 1er décembre Christine Lagarde lors d'une table ronde à Washington. Bon nombre de pays membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole paniquent ou ont déjà annoncé des mesures draconiennes pour réduire leurs dépenses, à l'instar du Venezuela. L'Algérie reste stoïque tout en prenant très au sérieux cette situation. La compagnie nationale des hydrocarbures, véritable poumon de l'économie nationale, ne renoncera pas à son plan de développement quinquennal 2015-2019 malgré la dégringolade des prix du baril de pétrole. N'en déplaise à Christine, l'Algérie ne baissera pas la garde. «Nous avons décidé de maintenir notre plan d'investissement inchangé en dépit de la baisse des prix du pétrole qui ont atteint leur plus bas niveau depuis cinq ans, a annoncé hier le P-DG de Sonatrach, Saïd Sahnoun, en marge de la 9ème édition du Sommet nord-africain du pétrole et du gaz qui se tient du 7 au 9 décembre à Alger. 42 milliards (mds) de dollars seront destinés à la partie relative à l'amont pétrolier pour augmenter sa production à 225 millions de Tep (Tonnes équivalent pétrole) alors que 22 milliards de dollars seront consacrés au gaz naturel. Un plan annoncé au mois de juillet pour stopper le recul de la production dû essentiellement au déclin de certains gisements qui ont eu pour conséquence de réduire de façon notoire les recettes en devises. Sonatrach a décidé de redresser la barre. «L'Algérie va renouer grâce à la mise en service de plusieurs projets pétroliers et gaziers, avec ses niveaux de production atteints avant 2010» avait indiqué cet été une source proche de l'entreprise qui a précisé qu' «en 2008 sa production pétrolière et gazière avait atteint 232 millions de Tep, avant de retomber à 214 millions de Tep, en 2010 et à 205,8 millions de Tep en 2011 puis à 194,5 millions de Tep en 2012.» Une descente aux enfers qu'il fallait stopper. Elle a fait même craindre que l'Algérie ne renonce à ce projet d'envergure. Et pour cause: la dégringolade des prix du pétrole menace des projets d'investissements pétroliers de l'ordre de 150 milliards de dollars, a estimé un cabinet d'experts norvégien. «Tout ce qui a un coût élevé sera vulnérable: l'Arctique, les sables bitumineux et les petits projets en eaux profondes», a précisé Per Magnus Nysveen qui a mené cette étude chez Rystad Energy. «Tous les pays vont souffrir. La Russie va souffrir à cause de l'Arctique. Le Canada et l'Alaska vont souffrir (...) tandis que l'huile de schiste aux Etats-Unis est devenue moins chère à produire et ne devrait donc pas souffrir autant», a-t-il fait remarquer. L'Algérie veut prouver qu'elle ne fera pas partie du lot. C'est un signal fort que le marché de l'or noir ne devrait pas ignorer. Il n'échappera certainement pas à l'oeil des observateurs avertis. Gageons qu'ils ne manqueront pas de le commenter.