R. T., l'agresseur d'une élève du lycée de Timezrit, dans la wilaya de Béjaïa a été condamné à une peine de six mois de prison ferme, assortie d'une amende de 20.000 DA. Le verdict a été rendu public lundi dernier par tribunal correctionnel de Sidi Aïch, siégeant provisoirement à Akbou. Le procureur de la République avait requis, le jour du procès, une peine de deux années de prison ferme et 50.000DA d'amende contre l'accusé. Dans son communiqué, l'APE de Timezrit, qui s'est félicité du réquisitoire du procureur de la République, a exprimé hier «sa déception», quant à la condamnation prononcée, la jugeant «minimale». Les faits remontent à la journée du 12 novembre 2014, lorsque, vers 12h30, l'agresseur s'est introduit dans la cantine du lycée et a pris en otage la jeune lycéenne en la menaçant, devant ses camarades et quelques fonctionnaires du lycée, de lui planter une fourchette dans la gorge. Selon une lettre ouverte de l'association des parents d'élèves du lycée adressée la veille du procès à Mme la ministre de l'Education nationale, la victime, sous le choc, s'est évanouie. Elle n'a dû son salut qu'à la courageuse intervention d'un surveillant général, qui a réussi à maîtriser l'agresseur. Ainsi, et suite à la plainte déposée au niveau de la sûreté de daïra de Timezrit, le procureur de la République près le tribunal de Sidi Aïch, a ordonné l'isolement psychiatrique pour l'agresseur afin d'enquêter sur son état psychologique. Le 23 novembre 2014, le parquet a ordonné la détention de l'agresseur au centre de détention de Béjaïa, explique-t-on dans la lettre, pour agression d'un fonctionnaire pendant l'exercice de ses fonctions, menace, coups et blessures volontaires, état d'ivresse et troubles. Les parents d'élèves ne se sont pas contentés de la lettre ouverte. Ils se sont également mobilisés le jour de l'audience, afin, précisent-ils, de «sensibiliser les autorités concernées sur la nécessité d'assurer la sécurité des élèves et du personnel à l'intérieur et à l'extérieur des établissements scolaires». Dans une déclaration rendue publique à la faveur du verdict, l'association des parents d'élèves de Timezrit s'est montrée «déçue» par cette condamnation minimale. Elle a appelé, par la même occasion, tous les parents d'élèves à «veiller sur la vigilance et la sécurité de leurs enfants». La partie civile fera appel, selon le document en notre possession.