Après une semaine de pilonnages incessants faisant des centaines de victimes civiles parmi les Palestiniens, dont des enfants, l'armée israélienne lance, le 3 janvier, une offensive terrestre sur Ghaza. L'objectif déclaré était de mettre fin aux tirs de roquettes Qassam du Hamas sur le territoire israélien, en particulier sur la ville voisine de Sderot. Des tirs d'obus utilisés comme un subterfuge pour détruire Ghaza et affamer sa population. L'offensive terrestre s'est poursuivie jusqu'au 18 janvier, date à laquelle un cessez-le-feu est décidé par le gouvernement israélien, qui disait avoir atteint son objectif. S'il a permis à l'aide humanitaire d'arriver aux populations palestiniennes sinistrées, le cessez-le-feu n'a cependant pas totalement mis fin aux tirs israéliens. La guerre contre Ghaza s'est soldée par la mort de plus de 500 Palestiniens dont cinq enfants. L'opération militaire israélienne a suscité de vives réactions de la communauté internationale et une large réprobation dans l'opinion arabe. Présentée comme une riposte contre les tirs d'obus de la branche armée du Hamas palestinien sur des villages frontaliers israéliens qui occasionnaient rarement des dégâts, l'ampleur de l'offensive est jugée disproportionnée à la fois par le nombre de victimes civiles parmi les Palestiniens et par l'utilisation d'armes dont l'usage est restreint ou limité par le droit international humanitaire. En dépit de multiples condamnations d'ONG de défense des droits de l'homme, les gouvernements des pays occidentaux ont observé des réactions des plus timorées, loin d'illustrer la sauvagerie qui s'est abattue sur le peuple palestinien. Le rapport Goldstone, compte-rendu lucide d'une mission d'enquête du Conseil des droits humains de l'ONU sur le massacre de Ghaza témoigne dans les moindres détails des crimes commis par Israël : attaques délibérées contre des civils et des institutions civiles, y compris des hôpitaux, des écoles, des mosquées, des ambulances, des installations d'eau potable et des système d'égouts, utilisation d'armes au phosphore blanc, utilisation de boucliers humains et traitement abusif des détenus. Ce rapport conclut qu'Israël a violé le droit international humanitaire, porté atteinte à la quatrième Convention de Genève, causé de profondes souffrances à une population sous occupation. Il considère aussi les massacres de la populations de Ghaza comme des crimes de guerre, voire même des crimes contre l'humanité.