Amnesty International réclame l'ouverture d'une enquête sur l'agression israélienne contre la bande de Ghaza en juillet dernier et sur des crimes de guerre. L'armée israélienne a commis des crimes de guerre au cours de son opération « Bordure protectrice » cet été et une enquête doit être menée, estime l'ONG. Selon elle, la démolition de quatre bâtiments de plusieurs étages, au cours des quatre derniers jours de l'agression israélienne, constitue une violation du droit international humanitaire. « Tous les éléments dont nous disposons démontrent que ces destructions à grande échelle ont été menées de façon délibérée et sans justification militaire », a déclaré Philip Luther, directeur d'Amnesty International pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord. Les faits et les déclarations des militaires israéliens à l'époque indiquent que les attaques étaient « une punition collective infligée aux habitants de Ghaza » destinée à détruire leurs biens, a-t-il précisé. « Les crimes de guerre doivent être examinés de manière indépendante et impartiale et les responsables devraient être jugés dans le cadre d'un procès équitable », a ajouté Luther, demandant à ce que des groupes de défense des droits de l'Homme aient le droit d'entrer à Ghaza, ainsi qu'à ce qu'une commission des Nations unies soit autorisée à « enquêter sans entraves ». Il est à noter que le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU a créé une commission chargée d'enquêter sur « toutes les violations de la loi humanitaire internationale » dans les territoires palestiniens en particulier dans la bande dévastée. L'occupant, qui a ouvert une série d'enquêtes criminelles internes sur de possibles bavures commises par ses soldats, refuse de coopérer avec cette commission en raison d'une « hostilité obsessionnelle contre Israël », d'après un porte-parole du ministère des Affaires étrangères. Bordure protectrice, menée du 8 juillet au 26 août derniers, a fait près de 2.200 morts, en majorité des civils. Côté israélien, 67 soldats et 6 civils ont été tués.