Le parti d'Aït Ahmed évite jusqu'ici de révéler et sa position et sa proposition de sortie de crise politique. Le FFS tiendra demains son conseil national extraordinaire. Une réunion qui sera consacrée notamment, à l'évaluation de ses consultations politiques. Toutefois, le FFS qui n'a pas encore terminé ses rencontres préliminaires, semble être pressé de passer à la deuxième phase. Cette seconde étape dans l'agenda du FFS, sera rendue publique lors de la conférence de presse organisée à l'issue de la rencontre du conseil national du parti. Elle sera consacrée, à la fois, à la poursuite et au prolongement des consultations politiques déjà entamées, selon un membre de l'instance présidentielle du FFS. Or, il faut dire que par tactique politicienne, le parti d'Aït Ahmed évite jusqu'ici de révéler et sa position et sa proposition de sortie de crise politique et du statu quo qui agite le pays, tout en ambitionnant de réussir sa conférence nationale. Dans ce contexte, les membres de l'instance présidentielle du parti se contentent d'avancer que le projet du FFS reste le même depuis 1963 et qu'il est connu par tous, prônant l'instauration d'un Etat de droit et la séparation entre les pouvoirs...etc. Le cycle des consultations bilatérales autour de la conférence nationale du consensus a été inauguré en novembre dernier avec les deux patrons du FLN et du RND. Si ces deux appareils et béquilles du pouvoir, ont écouté les suggestions de la délégation du FFS, en revanche ils ne montrent aucun empressement et n'affichent aucune adhésion franche à la collaboration avec le vieux parti de l'opposition. Abdelkader Bensalah a déclaré récemment sur les colonnes d'un confrère que «ce qui a été dit et présenté par le FFS ne lui permet pas de prendre une position sur quoi que ce soit». Mais cela dit, «à partir du moment où le président de la République a décidé de faire adopter une Constitution consensuelle, toutes les autres initiatives sont reléguées au second plan. Seule, celle du président est essentielle, parce qu'elle vient de l'autorité légitime la plus à même de rassembler le peuple», a-t-il appuyé. Certains observateurs de la scène politique, n'ont pas manqué de souligner que l'annonce d'une révision prochaine de la Constitution a sonné le glas de la contribution du FFS. D'autre part, l'Instance de concertation et de suivi (ICS), regroupant les membres de la Cnltd, le Pôle du changement coordonné par Ali Benflis et d'autres personnalités de l'opposition, a rejeté officiellement l'initiative du FFS. Pour elle, il n'y avait aucune autre initiative que celle de Mazafran qui revendique la constitution d'une commission indépendante et permanente chargée de la gestion des élections, l'organisation d'une élection présidentielle anticipée, la révision de la Constitution après les élections et la finalisation du processus électoral. Pour rappel, le FFS a rencontré plusieurs partis, à l'image du FLN et du RND, le Front El-Moustakbal, le PLJ de Mohamed Saïd, le TAJ de Amar Ghoul, le PST, l'ANR, le MPA de Benyounès ou encore le PEP de Naïma Salhi. Le FFS a également rencontré le PT, le FC, le RPR, le Mouvement de l'édification nationale (MEN) ainsi que le Groupe parlementaire des indépendants (GPI). Le Cnapest, l'Unpef, le Snapap, le Snpsp, l'Ugta et le CLA ont ainsi été consultés, tout comme les associations et organisations telles que les Scouts musulmans d'Algérie (SMA), le Centre d'information et de documentation sur les droits de l'enfant et de la femme (Ciddef), l'Union des commerçants et artisans algériens (Ugcaa), la Ligue algérienne de défense des droits de l'homme (Laadh), le Rassemblement action jeunesse (RAJ), les Réseaux Nada et Wassila, l'Unpa ou encore l'association Iqraa.