Les ministres européens des Affaires étrangères ont apporté lundi leur soutien au plan proposé par l'Onu visant à instaurer des zones de cessez-le-feu en Syrie, notamment à Alep. L'émissaire de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, avait proposé le 30 octobre dernier d'instaurer des zones de cessez-le-feu pour permettre la distribution de l'aide humanitaire dans ce pays déchiré par plus de trois ans d'une guerre qui a fait plus de 200.000 morts Il avait alors estimé qu'Alep (nord), divisée entre secteurs loyalistes et rebelles depuis juillet 2012, pourrait être «une bonne candidate» pour ce type de zone. Il a depuis négocié à ce propos avec le régime et des représentants de l'opposition. «Il est important de trouver des moyens concrets pour aider ses efforts, en particulier son projet de geler les hostilités à Alep», a souligné hier la chef de la diplomatie de l'UE Federica Mogherini en arrivant à une réunion mensuelle de ministres des Affaires étrangères à Bruxelles. «C'est crucial pour des raisons d'ordre politique, sécuritaire et pour les réfugiés», a-t-elle estimé. Les ministres européens ont rencontré dimanche soir M.de Mistura à Bruxelles. «Alep peut être un banc d'essai» avant d'appliquer cette recette à d'autres parties du territoire, a affirmé le ministre espagnol José Manuel Garcia Margallo. Mais un tel cessez-le-feu ne peut se faire sans l'appui de la Russie, de l'Iran et de l'Arabie saoudite, et dans le cadre du Conseil de sécurité de l'ONU, a affirmé le ministre luxembourgeois Jean Asselborn.