«Pour une continuité sereine et effective.» Le président du mouvement El Islah, Abdallah Djaballah, a estimé dans son allocution d'ouverture de l'université d'été à la salle culturelle Aïsset Idir de Skikda, que son parti, vu sa position dans la scène politique à l'échelle nationale, est porteur d'un grand projet politique. C'est la raison pour laquelle ses dirigeants refusent toute forme de compromission avec le système en place et préfèrent éviter cette option politique. L'attaque, à peine déguisée, concerne le MSP avec lequel le mouvement El Islah avait eu maille à partir lors des sénatoriales passées. En plus de son entrée en matière qualifiée de «musclée» par les présents, le leader d'El Islah fustige la nouvelle conception de la mondialisation et tente d'avertir les citoyens de l'imminent danger que cela suppose, notamment sur les plans politique, économique et surtout religieux. L'intronisation de sociétés étrangères et le Club de Paris sont un signe révélateur qu'une nouvelle forme d'occupation culturelle va voir le jour. Ce qui est plus grave encore selon cheikh Djaballah, la 108e place qu'occupe l'Algérie suivant le classement de la FAO, ce qui n'honore guère notre pays comparativement avec la Palestine en dépit de son occupation et qui se retrouve classée à la 104e place. Ce qui implique, selon M. Djaballah, que l'Algérie est un pays sous-développé malgré les moyens dont elle dispose ainsi que ses 34 milliards de dinars du Trésor public comme il s'interrogeait également sur le sort des 145 milliards de dinars dont on n'a cessé de parler! En conclusion, le numéro un d'El Islah s'est rendu compte qu'à travers cette occasion, il pourrait véhiculer tous ses messages pour tracer les objectifs de cette rencontre d'été dont le thème semble bien assimilé par ses partisans. Pour les présents, la promotion de l'activité politique doit constituer un tremplin pour servir, selon Djaballah, le citoyen, le pays et l'islam. Signalons que l'université d'été en est à sa troisième édition. Les organisateurs l'ont baptisée «pour une continuité sereine et effective». Une manière de prouver à tous que la crise qui a secoué le mouvement au lendemain des élections du 8 avril n'est plus qu'un mauvais souvenir.