El-Islah envisage de faire campagne pour un candidat non issu de ses rangs mais proche des islamistes. Le président du mouvement El-Islah, Saâd Abdellah Djaballah, a réuni, hier, les élus de sa formation siégeant dans les assemblées communales et de wilaya à l'est du pays. À propos des prochaines élections, soit la présidentielle de 2004, Djaballah, à partir de Constantine, vient de lancer un pavé dans la mare en clamant : “On est porteur d'un projet que nous finirons de réaliser grâce, soit à notre réussite, soit à travers la réussite d'autres.” Une telle sentence du représentant de la première formation politique islamiste, au moment où la campagne pour les futures présidentielles a déjà commencé, laisse entendre qu'El Islah peut parrainer une candidature, autre que celle du cheikh. À Skikda, le leader d'El Islah a déclaré : “L'état qui tente de régler ses problèmes sociaux par l'imposition de nouvelles taxes d'impôt et des hausses de prix va vers son suicide !” Lors d'un meeting populaire tenu à la salle Aïssat-Idir, le leader d'El-Islah a déclaré qu'il ne s'agit plus de rester en spectateur mais de faire face à la situation de pourrissement qui prévaut. Répondant à certaines questions posées par la presse, notamment celles relatives à une éventuelle participation au prochain gouvernement, à la candidature du cheikh à la prochaine élection présidentielle et enfin au départ d'un député d'El-Islah accompagné de deux avocats à Guantanamo où ils auraient rendu visite à des prisonniers algériens impliqués dans l'affaire d'El-Qaïda, Abdallah Djaballah est resté sommaire. À propos du fameux voyage qu'aurait entrepris l'un de ses députés, M. Laâribi en l'occurrence, à Guantanamo, cheikh Djaballah dira : “Si cela arrive, ce n'est qu'une initiative personnelle que nous louons, comme toute autre bonne action.” M. K./A. B.