Le nouveau siège d'Air Algérie Conséquence d'un contrat signé par l'ex P-DG d'Air Algérie, plusieurs cadres de la compagnie nationale et de la filiale algérienne du groupe SM ont été entendus par les enquêteurs de l'Ocrc. Le contrat conclu entre Air Algérie et le groupe canadien SM pour la réalisation du siège social de la compagnie aérienne nationale dans le quartier des affaires de Bab Ezzouar, à l'est d'Alger, a fait l'objet d'une enquête de l'Office central de répression de la corruption (Ocrc), a rapporté le site d'information TSA. L'Expression a été le premier média a révéler cette affaire en 2013, qui a fait couler beaucoup d'encre. Le projet avait été attribué en juillet 2010 à l'entreprise canadienne SM pour un montant de 8300 millions DA TTC pour un délai de 23 mois. La signature du contrat a eu lieu en février 2011 et ODS de démarrage des travaux en juin 2011. Air Algérie a conclu un accord avec un bureau d'études libanais Khatib & Allami pour un coût prévisionnel de 3,4 milliards de DA. Or, ce dernier a présenté une étude fausse, et dépassant le double du coût prévisionnel. Cette étude a coûté à Air Algérie 100 millions de DA compte tenu des changements effectués dans les fondations. Constatant plusieurs failles et anomalies dans le dossier, le nouveau P-DG d'Air Algérie Mohamed Boultif annule le contrat. La société canadienne se trouve alors prise en otage dans cette affaire. Se sentant lésé, le groupe canadien SM, qui a lancé une procédure d'arbitrage international contre Air Algérie, réclame 120 millions d'euros à la compagnie aérienne nationale. La première séance de cet arbitrage avait commencé le 26 juin devant la Chambre internationale de commerce (CCI) à Paris. La procédure peut durer plusieurs mois. Le groupe canadien de BTP avait introduit une requête devant la CCI en avril 2013 après la résiliation par Air Algérie du contrat de réalisation de son siège social à Bab Ezzouar à Alger. Le groupe canadien de construction reproche à Air Algérie de n'avoir pas respecté le contrat. C'est Me Abderrahmane Cheref, avocat à la cour d'Alger, agréé près la Cour suprême et le Conseil d'Etat, qui a été chargé par la société canadienne de déposer la requête auprès de la Chambre internationale de commerce. Après l'explosion de cette affaire, Air Algérie fort de son état de droit décide de solliciter le gouvernement pour éclaircir cette affaire. Le gouvernement a pris cette décision de gérer cette affaire afin de ne pas voir un autre avion d'Air Algérie bloqué par la justice internationale.Car après l'épisode de Bruxelles, il n'est pas exclu qu'un avion soit retenu à Montréal ou ailleurs si la justice canadienne ou française donne raison à l'entreprise canadienne. Conséquence de cette affaire, plusieurs cadres de la compagnie aérienne nationale et de la filiale algérienne du groupe SM ont été entendus par les enquêteurs de l'Ocrc. L'ancien P-DG d'Air Algérie Wahid Bouabdallah, a été touché par l'enquête. «J'ai appris que l'Office central de répression de la corruption enquêtait sur ce contrat. Je l'ai saisi pour apporter ma version des faits, malgré mon immunité parlementaire de député à l'APN. J'ai répondu dans une lettre où j'ai expliqué les conditions d'attribution de ce contrat», explique M.Bouabadallah dans une déclaration à TSA. «Je ne connais pas les suites de cette enquête», assure l'ancien patron d'Air Algérie sur TSA. Cette affaire du siège d'Air Algérie n'est que la conséquence de la dernière crise qui a secoué Air Algérie et qui concerne le contrat signé par Bouabdallah avec l'affaire K'AIR BV. Dans une interview sur Echourouk, Hamid Kerboua, le P-DG de la compagnie K'AIR BV à l'origine de la saisie de l'avion d'Air Algérie à Bruxelles, révèle que l'avocat Ali Haroun et Wahid Bouabdallah sont au courant de l'affaire, il faut leur poser les questions. L'Office central de répression de la corruption (Ocrc), fera la liaison de ses deux affaires qui ont secoué la compagnie aérienne.