La recherche scientifique a bénéficié de 35 milliards de dinars entre 1999 et 2004. C'est ce qu'a révélé, hier, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, M.Rachid Harraoubia, lors de son passage au forum de l'Entv. Un budget jugé insuffisant par la majorité des chercheurs et ce devant l'importance de ce domaine dans le développement scientifique et économique du pays. Le ministre a néanmoins insisté sur les efforts déployés par le gouvernement quant au développement de la recherche dans notre pays. Chiffres à l'appui, il existe selon lui 1200 chercheurs universitaires et 1500 centres de recherche. Depuis le lancement du programme national pour la recherche scientifique en 1998, a-t-il tenu à préciser, 5226 projets ont été réalisés. Interrogé sur le problème de la fuite des cerveaux, il répondra que son département envisage de réaliser plusieurs projets dans le but d'inciter nos chercheurs à produire dans leur pays ou à faire revenir ceux qui se sont déjà installés ailleurs. Il promet, dans ce sens, la réalisation d'un nombre important de laboratoires de recherche dès la prochaine rentrée universitaire. Evoquant les grèves enregistrées dernièrement dans certaines universités du pays, M.Harraoubia a affirmé que les examens de fin d'année se sont bien déroulés dans la majorité des universités. Il a souligné qu'ils sont seulement 6 établissements parmi les 60 existants qui ont connu des perturbations. Quant aux revendications des enseignants, il a rappelé la revalorisation des salaires des enseignants du supérieur qui sera effective dans deux mois. «Le statut de la Fonction publique, qui permettra l'élaboration du statut de l'enseignant, sera débattu fin juin prochain et la question des logements a été définitivement réglée et il ne reste que les procédures administratives pour sa mise en oeuvre dans le même mois», a-t-il dit. Ainsi, ces dossiers qui constituent les principales revendications des syndicalistes ont été ou sont en voie de règlement. Quelle que soit sa forme, la revalorisation entrera dans le cadre des augmentations prévues dans le secteur de la Fonction publique, explique-t-il. «Le chef du gouvernement est très conscient du problème. Il faut juste lui laisser le temps pour réagir à propos de l'augmentation des salaires», a-t-il souligné. Pour lui, seuls le dialogue et la tripartite peuvent trancher sur le taux de l'augmentation. Concernant le manque d'encadrement dont souffre l'université algérienne, le ministre de l'Enseignement supérieur a précisé que son département déploie tous les efforts nécessaires à cet effet. C'est ainsi qu'il a indiqué que d'ici 2009, l'université comptera plus de 50.000 enseignants. Pour le moment, on dénombre uniquement 27.000 enseignants, dont 5000 sont de rang magistral. Rachid Harraoubia a tenu à rappeler, à l'occasion, les réformes introduites dans son secteur, il y a de cela deux années. Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, M.Rachid Harraoubia, a souligné enfin que, en vue d'améliorer leur niveau et réactualiser leurs connaissances, son département envoie chaque année 600 enseignants à l'étranger.