Le Palais du gouvernement Le premier ministre a également fait savoir que les grands projets qui n'ont pas une importance immédiate seront reportés... C'est la fin de l'opulence. Le temps des vaches maigres sonne à nos portes. Le Premier ministre annonce ces «nouvelles» de fin d'année pas très bonnes à entendre même s'il est rassurant. Il a fait savoir que les recrutements au niveau de la Fonction publique et les augmentations de salaires seront gelés. «Les recrutements dans tous les secteurs de la Fonction publique seront arrêtés jusqu'à ce que les choses se remettent dans l'ordre», a annoncé, hier, le chef de l'Exécutif à la fin de l'inauguration de la Foire de la production nationale à Alger. «Je demande également aux Algériens d'être solidaires avec leurs gouvernants en évitant de leur demander des augmentations salariales et autres revendications socioprofessionnelles en ces temps de crise», a-t-il lancé comme appel à ses compatriotes. «Soyons solidaires, laissons la tempête passer, après on verra», a-t-il ajouté avant d'appeler tous les Algériens à se mobiliser pour lutter contre le gaspillage. Le Premier ministre a aussi fait savoir que les grands projets qui n'ont pas une importance immédiates seront reportés ou devront trouver d'autres modes de financement que les budgets publics. «Certains grands projets tels que les métros dans certaines wilayas seront mis au placard le temps que la crise passe. Ceux qui seront maintenus seront appelés à trouver d'autres modes de financement», a-t-il assuré. Abdelmalek Sellal fait également savoir que beaucoup de frais seront réduits dans la gestion en général. Il cite entre autres les budgets de fonctionnement des administrations. Néanmoins, malgré ces récessions annoncées le Premier ministre tient à rassurer les Algériens sur le fait que leur «confort quotidien et leur pouvoir d'achat ne seront pas touchés»! «Je rassure également sur le fait que les acquis sociaux des Algériens ne reculeront pas. On continuera à subventionner l'eau, l'énergie et les produits de première nécessité», s'est-il engagé au nom du président de la République Abdelaziz Bouteflika. «Nous allons continuer nos transferts sociaux. Les projets d'ordre social comme le logement, l'éducation et la santé ne seront pas concernés par les restrictions. Le plan social du gouvernement 2015-2019 sera poursuivi dans le même rythme que prévu», a-t-il soutenu d'un air déterminé. Sellal veut aussi éviter de faire l'amalgame entre la crise actuelle et celle des années 1980. D'ailleurs, il fait savoir que l'Algérie peut tenir avec des barils au plus bas pendant plus de quatre ans. «Nous n'avons aucune dette, nous avons de grands projets structurants, un plan d'action et de suivi et surtout nous avons des réserves monétaires qui peuvent nous aider à tenir dans le même rythme de dépenses pendant plus de quatre ans», a-t-il poursuivi. Il a aussi révélé que lors des six réunions interministérielles restreintes, toutes les hypothèses ont été étudiées. «Nous avons mis en place des plans pour chaque chute des prix du baril. De 10 à 90 dollars», a-t-il attesté avant de qualifier cette chute de «Ni3ma» (C'est une aubaine pour nous). «Elle va nous permettre de préparer sérieusement l'après-pétrole et encourager sérieusement la production nationale», a conclu un Premier ministre très lucide et surtout confiant...