«Le MSP ne va pas se taire», c'est en ces termes que le président du groupe parlementaire du Mouvement pour la société et la paix, M. Abdelkrim Dahmane, a voulu traduire la contestation de son parti. Suite au rejet du bureau de l'Assemblée du recours introduit par son député M. Brahimi Aïssa, concernant l'élection du député du RND, M. Mohamed Fadène, au poste de membre du Conseil constitutionnel, le MSP a dénoncé, par le biais de son président du groupe parlementaire, la manière avec laquelle a été traité le recours, insistant sur le caractère politique de la décision. M. Abdelkrim Dahmane nous a déclaré que le dossier n'est pas encore clos, puisque le MSP n'a pas encore reçu de réponse officielle du bureau de l'APN. M. Dahmane, qui n'a pas caché sa déception, a expliqué que ce vote s'est déroulé dans une ambiance électrique qui a vu la victoire du RND consacrée grâce à ces trois vice-présidents de l'Assemblée, alors que le représentant était curieusement absent et celui du FLN s'était abstenu. Devant cet état de fait, le MSP envisage d'introduire un nouvel appel, dès la réception officielle du rejet de son recours. Pour le représentant du parti de Nahnah, ce n'est pas M. Fadène, en tant que député du RND, qu'il conteste, mais la façon avec laquelle il a été élu et qui rappelle, si besoin est, la manière avec laquelle ont été placés illégalement, certains membres du RND à l'Assemblée. Le député et président du groupe parlementaire du MSP affirme que cet épisode de l'élection du membre de l'APN au Conseil constitutionnel est en contradiction avec la volonté du Président de la République qui entend rendre aux institutions de l'Etat leur crédibilité. Enfin, le député Abdelkrim Dahmane s'inquiète du retour des vieilles pratiques, surtout que l'Assemblée est à quelques mois de son renouvellement et par la même occasion l'installation d'un nouveau paysage politique.