Le ministre de l'Industrie et des Mines Le ministre de l'Industrie et des Mines a également réaffirmé le maintien de la règle des 51/49% et son élargissement au marché de gros et de commerce. Profitant du contexte de sa visite à la Foire de la production nationale, le ministre de l'Industrie et des Mines a annoncé l'arrivée du nouveau Code des investissements pour le début de l'année prochaine. «Le projet du Code des investissements, annoncé par le gouvernement en été dernier, devrait être présenté à l'Assemblée populaire nationale (APN) en février prochain ou au plus tard, en mars», a indiqué, hier à Alger, Abdessalem Bouchouareb. «Je pense qu'il (nouveau Code des investissements) passera au niveau des différents ministères à partir de janvier (2015), donc nous pouvons espérer (qu'il soit présenté) à l'Assemblée populaire nationale vers le mois de février ou, au plus tard, en mars», a-t-il affirmé à la presse à l'issue de cette visite à la 23ème foire de la production nationale qui se tient du 24 au 30 décembre au Palais des expositions (Alger). Selon le ministre, le nouveau texte devrait apporter plus de facilités et d'avantages aux investisseurs nationaux et étrangers tout en confirmant le maintien de la règle des 51/49% régissant l'investissement étranger en Algérie. «Non seulement la règle des 51/49% restera mais sera renforcée et élargie au secteur de gros et du commerce», a-t-il rappelé en expliquant que cela relève de la volonté des autorités publiques de protéger le marché national en limitant les importations non nécessaires. Car, le ministre estime que «le non-assujettissement du secteur du commerce à la règle des 51/49% a contribué à faire siphonner nos recettes en devises». «Toutes ces entreprises rentrées par ce canal qui n'était pas protégé et qui aujourd'hui opèrent sur le commerce extérieur inondent le marché par toutes sortes de produits dont nous n'avons pas besoin. C'est ce qui fait gonfler la facture en devises des importations», a-t-il souligné. «Pis encore, les produits qu'ils importent avec les devises de l'Etat ne répondent ni aux normes de qualité et encore moins de sécurité», déplore-t-il. «Le marché national est inondé par des produits d'importation non conformes», réplique-t-il avec colère. Interrogé par un journaliste sur une éventuelle révision ou adaptation de cette règle aux secteurs stratégiques, le ministre a avancé que son maintien n'allait pas empêcher la poursuite des investissements étrangers en citant, à titre d'exemple, les projets réalisés avec des partenaires étrangers dans le secteur de l'énergie, dont l'électricité et de l'industrie automobile. Selon lui, cette approche (révision ou adaptation de la règle aux secteurs stratégiques) aurait été intéressante si nous n'avions pas les moyens de nous développer nous-mêmes. «Or, aujourd'hui et grâce à la relance du secteur public et à la mise à niveau des entreprises privées, je crois que les investissements étrangers se portent très bien, et tout cela (la règle, ndlr) n'a jamais été un problème». Concernant la situation globale de l'industrie en Algérie, le ministre rappelle que le «secteur public a été assaini et doté des moyens financiers pour son développement. Idem pour le privé aussi avec la mise en place prochaine de la Caisse de garantie qui va favoriser davantage l'octroi des crédits». Bouchouareb fait également savoir que son département élabore actuellement une nouvelle loi d'orientation pour la promotion des petites et moyennes entreprises (PME) pour favoriser davantage la création de ces entités économiques et assurer leur développement. «Une réflexion sur une nouvelle loi d'orientation des PME a été engagée par le ministère en mai dernier pour apporter des réponses à toutes les préoccupations des PME», a attesté le ministre. Ce texte, qui prévoit aussi des changements dans le mode de fonctionnement de plusieurs organismes chargés de promouvoir les PME, telle que l'Agence nationale de développement des PME (Andpme) et le CNC-PME, est «presque finalisé et devrait être présenté devant le Parlement prochainement», assure le ministre. «La nouvelle loi va donner non seulement un cadre meilleur pour la création des PME et leur développement mais il s'agit surtout de les protéger et réduire leur taux important de mortalité», a conclu le ministre sans donner des détails sur le taux de mortalité des PME en Algérie. Le ministre de l'Industrie et des Mines recadre les choses «Les entreprises économiques sont libres de recruter» Le gel du recrutement ne concernera pas les entreprises économiques publiques. C'est le recadrage fait par le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb concernant l'annonce faite par le Premier ministre Abdelmalek Sellal sur l'arrêt des recrutements en 2015. «Les entreprises économiques sont libres de recruter chacune selon ses besoins», a fait savoir M. Bouchouareb. Une précision du premier responsable de l'industrie qui laisse entendre que cette décision (gel des recrutements, ndlr) qui fait déjà controverse ne concernera que les administrations. La polémique n'est pas près de s'essouffler...