Le parti d'Aït Ahmed poursuit la campagne en faveur de son initiative à travers le territoire national. Le secrétaire général du FFS, qui a poursuivi cette campagne de proximité hier à travers les communes de la wilaya d'El-Oued a fait avant-hier des déclarations contradictoires par rapport aux positions de l'instance dirigeante du FFS. Selon les comptes rendus de la presse nationale, Mohamed Nebbou, le premier secrétaire national du parti, a indiqué que «l'ANP n'est pas concernée par les consultations entrant dans le cadre de la conférence nationale de consensus». Car, avait-il poursuivi, «son rôle fondamental est de défendre l'intégrité du territoire national face aux agressions extérieures et d'assurer la paix à l'intérieur des frontières.» Or, Laskri nous a indiqué récemment que «les négociations avec les décideurs ou le pouvoir réel sont une évidence, puisque le consensus recherché est entre le pouvoir et l'opposition, mais faudrait-il que cette conférence où tous les acteurs politiques, associatifs sont conviés à présenter leurs projets de proposition de sortie de crise aboutisse à converger vers un résultat probant». Lors de l'évaluation des contacts préliminaires, avec les partis, personnalités et acteurs de la société civile, le membre de l'instance présidentielle, Mohamed Amokrane Chérifi, avait souligné qu' «il est inconcevable d'exclure le pouvoir qui est l'autorité de fait, même si d'aucuns contestent sa légitimité. Il est même central dans cette démarche car, de son adhésion dépend le succès du processus de reconstruction du consensus national». Contacté hier, Ali Laskri, qui a refusé de commenter les déclarations du premier secrétaire national du parti, a mis cette contradiction sur le compte de la spéculation médiatique. En tout état de cause, la position du FFS reste «inchangée», a-t-il souligné. Le FFS s'apprête à concocter un calendrier du deuxième round de rencontres bilatérales, notamment avec les partis qui ont exprimé des réserves lors de la première phase des rencontres préliminaires à l'instar du FLN et du RND. «Un nouveau calendrier dans l'objectif de lever ces réserves et préoccupations légitimes sera rendu public incessamment», selon M Laskri. Dans un autre registre, le FFS a consulté, le week-end dernier, au siège national du parti, les anciens dirigeants du FIS dissous, en l'occurrence Kamel Guemazi, Abdelkader Boukhemkhem et Ali Djeddi. Interrogé sur la décision de sa formation à associer les chouyoukh de l'ex-FIS dissous à son initiative, il s'est contenté de dire que «ces derniers ont été reçus en tant que personnalités politiques nationales». Contacté, M.Nebbou a fait savoir qu' «il est prématuré de parler du rôle de l'armée à ce stade des contacts et consultations». Toutefois, dit-il, «l'initiative du FFS s'adresse à tous les Algériens et toutes les institutions». Tout en indiquant que ses propos ont été mal rapportés, il indique qu'il a en fait déclaré que «le FFS souhaite que l'Algérie puisse se doter à l'avenir d'une armée républicaine dévouée à ses seules missions constitutionnelles».