Les ex-dirigeants du FIS s'attribuent une mission de médiation entre les deux parties. L'éventuelle participation des anciens dirigeants de l'ex-FIS dissous à la conférence nationale du FFS, suscite déjà une polémique. A titre de rappel, le FFS a consulté, le week-end dernier, au siège national du parti, les anciens dirigeants du FIS dissous, en l'occurrence Kamel Guemazi, Abdelkader Boukhemkhem et Ali Djeddi. Interrogé sur la décision de sa formation à associer les chouyoukh de l'ex-FIS dissous à son initiative, Ali Laskri, membre de l'instance présidentielle du FFS, s'est contenté de dire que «ces derniers ont été reçus en tant que personnalités politiques nationales». Contacté, hier, Kamel Guemazi ancien dirigeant, du FIS dissous et ex-maire à Alger, a indiqué que les trois dignitaires du FIS n'ont pas respecté au pied de la lettre la position commune de l'instance de suivi et de consultation de l'opposition(Isco) inhérente à l'initiative du FFS, car «ils ont jugé qu'il n'y a pas lieu de radicaliser leur position vis-à-vis du parti d'Aït Ahmed avec lequel ils gardent de bonnes relations depuis les années 1990, une période couronnée par le contrat de Sant'Egidio». Lors d'une rencontre tenue au siège du RCD, le 19 novembre dernier, et à laquelle ont participé les représentants du FIS, l'opposition a tranché définitivement pour le rejet officiel de l'initiative du FFS sur la tenue d'une conférence nationale sur le consensus. D'autre part, les ex-dirigeants du FIS s'attribuent une mission de médiation entre les deux parties pour tenter de les rapprocher à travers notamment l' utilisation de ces bonnes relations, dixit Kamel Guemazi. Dans ce contexte, lors de leur rencontre préliminaire du mercredi dernier avec le FFS, le trio de l'ex-FIS ont insisté auprès de la délégation du FFS sur la nécessité d'une rencontre entre le parti d'Aït Ahmed et l'instance de suivi et de consultation de l'opposition, a-t-il souligné. Concernant la participation ou non à la conférence du FFS prévue les 23 et 24 février prochains, cheikh Guemazi, souligne «qu'après cette première rencontre qualifiée de technique, la consultation sera menée avec d'autres anciens dirigeants parmi eux, l'ex-numéro 2 de ce parti, Ali Belhadj, pour trancher sur la participation ou non à ladite conférence». Néanmoins, ajoute-t-il «cette consultation sera entendue à l'Isco, l' instance de l'opposition». Toutefois, au yeux de cet ex-responsable du FIS dissous, «la plate-forme de Mazafran reste la meilleure initiative proposée sur la scène politique». A la question de la forme et la nature de leur participation à l'initiative de l'opposition et celle du FFS, il fait savoir: «Nous prenons part à ces initiatives de sortie de crise en tant que représentants d'une partie de la population.» Par ailleurs, les principales revendications de la Cnltd, en les citant, sont la constitution d'une commission indépendante et permanente chargée de la gestion des élections, l'organisation d'une élection présidentielle anticipée, la révision de la Constitution après l'élection et la finalisation du processus électoral (élections législatives et locales).Enfin, les acteurs de l'opposition considèrent cette polémique comme de simples manoeuvres médiatiques.